Bayer rachète le géant des semences OGM Monsanto pour 59 milliards d’euros


Le chimiste Bayer a annoncé, mercredi 14 septembre, acheter le fabricant controversé de pesticides et semences OGM Monsanto pour 66 milliards de dollars (59 milliards d’euros), dans ce qui constitue l’acquisition la plus chère jamais payée par un groupe allemand.

« Bayer et Monsanto ont signé mercredi un accord de fusion ferme », au prix de 128 dollars par action en numéraire, a annoncé Bayer dans un communiqué. Le chimiste a dû relever à plusieurs reprises depuis mai son offre avant d’obtenir l’accord du fabricant américain du pesticide Roundup.

Déjà puissant dans les pesticides, plus faible dans les semences, Bayer devient ainsi le numéro un mondial incontesté de ces deux types de produits.

Quatre mois de bataille

C’est la fin de quatre mois de bataille et de tractations complexes. En mai, trois semaines à peine après son arrivée à la tête de Bayer, le nouveau PDG Werner Baumann avait créé la surprise en dévoilant son intention d’acheter Monsanto, l’opération la plus coûteuse et la plus risquée jamais tentée par un groupe allemand. Son prédécesseur Marijn Dekkers avait, lui, toujours écarté cette piste, et donné la priorité à l’autre grand métier de Bayer, les médicaments.

Au départ, la direction a rejeté l’offre allemande, jugée « inadéquate », même après avoir été améliorée une première fois. Ce refus initial, classique en pareil cas, n’a pas découragé M. Baumann. Après avoir proposé 122 dollars par action Monsanto, puis 125 dollars, le patron de Bayer a de nouveau surenchéri, le 6 septembre, en proposant d’acheter le groupe américain pour 127,50 dollars par titre.

Cette fois-ci, les dirigeants de Monsanto se sont montrés plus ouverts. Ils ont accepté d’ouvrir leurs comptes détaillés à Bayer, de lui fournir d’autres données confidentielles, et fait état de négociations « constructives » tout en précisant examiner aussi des propositions d’« autres parties », sans précision.

2 milliards de dollars si l’opération échoue

Sentant un accord à portée de main, Bayer a consenti en début de semaine un ultime effort, et mis sur la table une offre à 128 dollars par action, indiquent plusieurs sources. Ce n’est que 5 % de plus que sa proposition initiale, et reste inférieure aux 130 à 150 dollars dont rêvait semble-t-il la direction de Monsanto. Le prix représente néanmoins une prime de 44 % par rapport à ce que valait le groupe à Wall Street début mai, avant la première offre de Bayer. Un argument de choc aux yeux des actionnaires américains.

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