Décret Trump sur l’immigration : «Ça ne nous regarde pas», indique le Kremlin


Le Kremlin s’est abstenu de commenter le décret sur la «protection de la nation contre l’entrée de terroristes étrangers aux États-Unis» signé récemment par Donald Trump. Un document qui a d’ores et déjà suscité une vague de protestations dans le pays et au-delà.

« Ça ne nous regarde pas », a déclaré le porte-parole du président russe Dmitri Peskov, prié de commenté le décret du président américain Donald Trump sur l’immigration, hué par les politiciens et ayant provoqué le mécontentement d’une partie des Américains.

Afin de contrer la menace terroriste aux États-Unis, Donald Trump a signé vendredi un décret intitulé «Sur la Protection de la nation contre l’entrée de terroristes étrangers aux États-Unis». Le document interdit pendant trois mois l’entrée sur le sol américain de ressortissants de sept pays musulmans, soit l’Irak, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen.

Les mesures annoncées par la nouvelle administration américaine figuraient dans le programme électoral du candidat républicain, qui avait également envisagé d’interdire à tous les musulmans de se rendre aux États-Unis.

Le nombre de réfugiés que les États-Unis s’engagent désormais à accueillir est plafonné à 50 000, toutes nationalités confondues, alors que depuis le début de l’année financière (octobre 2016), le pays en a déjà accepté près de 30 000. À titre de comparaison, l’administration de Barack Obama s’était fixée pour objectif d’accepter 100 000 réfugiés en 2017.

S’agissant de la seule Syrie, la suspension du programme d’accueil des réfugiés restera en vigueur jusqu’à nouvel ordre, Donald Trump ajoutant toutefois qu’une priorité sera accordée aux minorités religieuses, ce qui favorisera les chrétiens de Syrie.

Des actions de protestation se sont déroulées dans les aéroports de plusieurs villes américaines, dont Washington, New York, Denver, Chicago et Atlanta suite la signature par le nouveau président Donald Trump du décret.

La rivale malchanceuse de Donald Trump à l’élection présidentielle Hillary Clinton a exprimé son soutien envers les protestataires. « Je suis avec ceux qui manifestent aujourd’hui à travers le pays pour défendre nos valeurs et notre Constitution. Ce n’est pas ce que nous sommes », a écrit Mme Clinton sur son compte Twitter.

La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré pour sa part que les restrictions à l’immigration aux Etats-Unis n’étaient pas « justifiées ».

Le nouveau chef de file des sociaux-démocrates allemands, membres de la coalition gouvernementale d’Angela Merkel, Martin Schulz, a également fustigé Donald Trump.

Selon lui, M. Trump « a brisé de manière insupportable un tabou », a-t-il déclaré à Berlin, accusant le président américain de tenir des « propos dangereux et honteux » contre les migrants.

Source : Sputnik France


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