Hillary Clinton veut la guerre avec la Russie : “Vous allez tuer beaucoup de syriens”


Les médias ont porté peu d’attention lorsqu’Hillary Clinton a préconisé de tuer des civils et commencer une guerre avec la Russie au cours du débat présidentiel de dimanche ; sans doute parce que les médias américains encouragent activement ces actions. En fait, la seule couverture des nouvelles réelles générée à partir de la mention d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie a été lorsque les médias ont taclé Donald Trump pour avoir dit qu’il ne préconise pas l’utilisation militaire agressive contre la Syrie (et par défaut, la Russie) malgré l’avis contraire du vice-président républicain Mike Pence.

Trump a lancé Mike Pence sous un bus au débat, déclare le Huffington Post. Trump ignore le scandale, soutient la Russie, et lance Pence sous le bus, explique le magazine Foreign Policy. Washington Post avait le meilleur titre, arrangé pour le public approprié : Mike Pence dit que Donald Trump ne l’a pas jeter sous le bus sur la Syrie. Mais Trump l’a vraiment, vraiment fait.

Ce que le Washington Post ne vous dira pas est qu’il soutient pleinement la campagne d’Hillary Clinton à la présidence ; et que si elle suit les promesses qu’elle a faites dans le débat, l’Amérique sera face à deux nouvelles guerres majeures si Hillary devient présidente. À en juger par le fait que les médias grand public ont littéralement ignoré ou “critiqué” légèrement les commentaires de Clinton au débat, ils doivent vraiment, vraiment avoir envie que l’Amérique s’implique dans une ou deux autres guerres.

Mais permettez-moi de poursuivre ; parce que la promesse d’Hillary Clinton pour créer une zone d’exclusion aérienne en Syrie semble assez inoffensive, non ? Tout d’abord, nous allons résumer ce qu’est une zone d’exclusion aérienne en réalité :

Une zone d’exclusion aérienne peut être réduite de petite à grande, à partir d’une interdiction complète des avions ennemis à un bloc partiel sur les avions militaires. Cela signifie essentiellement le contrôle de l’espace aérien de toute une région ou d’un pays. Une zone d’exclusion aérienne nécessiterait le bombardement des défenses aériennes ; attaquer des aéroports ; détruire des avions ; intercepter des avions ; engager le combat aérien ; placer des hommes sur le terrain ; exploiter des bases militaires existantes tout en établissant de nouvelles ; employer des avions de surveillance et reconnaissance (ISR) ; et la création de l’ensemble de l’infrastructure nécessaire pour soutenir ce genre d’opération majeure.

Et ce ne sera pas seulement quelques centaines de bottes sur le terrain. Selon le New York Times, “Pour imposer une zone d’exclusion aérienne, (a dit Gen. Martin E. Dempsey), il faudrait au moins 70.000 militaires américains pour démanteler le système antiaérien sophistiqué de la Syrie puis imposer un établissement permanent dans le pays”.

C’était le général Martin E. Dempsey qui avait fait cette estimation avant que la Russie n’entre dans le théâtre syrien pour défendre le régime Assad. Le nombre pourrait maintenant avoir augmenté jusqu’à 100.000 américains sur le terrain.

La création d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie est particulièrement néfaste pour les civils syriens parce que beaucoup des défenses aériennes de la Syrie sont situées dans des zones densément peuplées. Hillary Clinton a reconnu dans un ancien discours secret de Goldman Sachs récemment divulgué par WikiLeaks :

“Pour avoir une zone d’exclusion aérienne, vous devez prendre toute la défense aérienne, dont beaucoup sont situées dans des zones habitées.Nos missiles ne mettent pas nos pilotes en danger ; vous allez tuer beaucoup de Syriens… Donc, tout d’un coup cette intervention dont les gens parlent avec tant de désinvolture devient une implication des Américains et de l’OTAN où vous prenez beaucoup de civils.”

Donc voilà le truc : en appelant à une zone d’exclusion aérienne en Syrie, Hillary Clinton, dans ses propres mots, préconise sciemment de tuer “un grand nombre de civils”.

Mais personne n’est assez effrontée pour commencer une guerre avec la Russie qui possède l’arme nucléaire, non ? Je veux dire, ce sont les absurdités épouvantablement apocalyptiques que sûrement, les médias devraient prendre au sérieux. Eh bien, si nous voulons prendre les déclarations d’Hillary Clinton, de la Russie, et des politiques de l’administration Obama à leur valeur nominale, c’est exactement ce qu’une zone d’exclusion aérienne en Syrie déclencherait.

Laissez-moi expliquer.

Parmi l’aigreur des relations entre les États-Unis et la Russie sur le conflit syrien, les liens diplomatiques ont été presque rompus. La Russie a maintenant déplacé des armes antiaériennes dans la Syrie et revendique qu’elles seront utilisées pour protéger son personnel sur le terrain contre les attaques aériennes. La Russie a dit qu’elle n’hésitera pas à abattre un avion américain si elle estime que ses troupes en Syrie sont menacées. En réponse, les États-Unis ont dit qu’ils “maintiennent le droit d’autodéfense contre des systèmes antiaériens avancés envoyés en Syrie par Moscou”.

Si Hillary Clinton veut établir avec succès une zone d’exclusion aérienne en Syrie, elle devra bombarder les défenses aériennes russes. À son tour, comme la Russie l’a promis, elle abattra des avions américains qui menacent sa présence militaire en Syrie.

Et là vous l’avez : la guerre d’Hillary Clinton avec la Russie. Mais vous n’êtes pas obliger d’écouter mes pensées ; voici le général américain de la Marine, Joseph Dunford, président de Joint Chiefs of Staff, qui discute en septembre des implications de contrôle de l’espace aérien syrien :

Source : The Anti-Media


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