Le pulque, boisson des dieux Aztèques, renaît au Mexique


Le pulque, boisson alcoolisée d’origine mésoaméricaine issue de la fermentation partielle de la sève de l’agave pulquero, a de nouveau la côte en Amérique latine. À quoi doit-il sa résurrection ?

Le pulque, jus fermenté de l’agave, a été la boisson préférée des Mexicains pendant plus d’un millier d’années jusqu’à ce qu’elle soit reléguée au rang des boissons destinées aux pauvres dans les années 20.

Alors que certains prétendaient que ses jours aient été comptés, la boisson a connu un regain de popularité au XXIe siècle. Du moins, c’est ce qu’estime Antonio Gómez, producteur chevronné installé dans la banlieue de Mexico.

À l’en croire, cette boisson traditionnelle est un « must » pour toutes les personnes atteintes de diabète, mais pas que :

« Beaucoup de médecins la prescrivent comme médicament. Les personnes atteintes de diabète doivent boire un pulque longtemps infusé, juste avant le petit déjeuner. La boisson peut vous procurer beaucoup d’énergie : par exemple, si vous faites du vélo, elle vous donne de la force pour pédaler, et mieux encore, vous ne transpirez pas abondamment. »

De nos jours, les producteurs de pulque proposent à leurs consommateurs toute une gamme de boissons alcoolisées, différant par leur odeur et leur teneur d’alcool. Quelle que soit le mode de production, une chose demeure constante: le pulque est une boisson à consommer juste après sa préparation, la fermentation du pulque ne prenant jamais fin, même dans une bouteille bouchée.

Le pulque, rappelle le Petit journal, était déjà produit au Mexique dès le XIe siècle. À l’époque, grâce à ses vertus enivrantes, fortifiantes et aphrodisiaques, la boisson était considérée par les Aztèques comme divine et donc strictement réservée aux anciens, aux prêtres, aux guerriers avant le combat et aux femmes enceintes.

Au XIXe siècle, le pulque devient très populaire, bu par la plupart des Mexicains, mais dans les années 1920, les autorités locales décident de l’éradiquer et de remplacer sa consommation par celle de la bière. La boisson des Dieux était alors considérée comme « antihygiénique » et « cause de dégénération » des travailleurs, alors que la bière représentait la modernité.

Source : Sputnik France


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *