La lame de la dague de Toutânkhamon est en métal extraterrestre


Toutânkhamon, le 11e pharaon de la 18e dynastie, qui régnait sur l’Egypte il y a plus de 3000 ans, avait une dague très précieuse. Tellement précieuse qu’elle était enterrée avec lui. Imaginez un peu, la dague se trouvait dans un fourreau en or. La poignée se terminait par un cristal de roche et la lame était en fer. Du moins c’est ce qu’on pensait jusqu’à ce qu’une étude montre que le fer utilisé pour forger la lame est d’origine extraterrestre.

En utilisant une technologie non-destructrice (la spectrométrie de fluorescence des rayons X), une équipe de chercheurs italiens et égyptiens a confirmé que le fer de la dague qui se trouvait contre la cuisse du jeune pharaon était d’origine météoritique.

L’équipe qui inclut des chercheurs de l’école de Polytechniques de Milan, de l’Université de Pise et du Musée égyptien du Caire, a publié ses résultats dans la revue Meteoritics and Planetary Science.

L’arme est actuellement exposée au Musée du Caire. Elle est faite d’un métal homogène non rouillé. Le fourreau est orné d’un côté avec un motif floral et de l’autre d’un motif de plumes.

Daniela Comelli, du département de Physique de Milan Polytechnic, a déclaré a Discovery News que : « Le fer météoritique est clairement indiqué par la présence d’un haut pourcentage de nickel ». Puisque les météorites ferreuses sont principalement composées de fer et de nickel avec de faibles quantités de cobalt, de phosphore, de souffre et de carbone.

Les autres artefacts en fer affichent 4% de nickel au mieux, alors que la dague du Pharaon en contient près de 11%. Mais ce qui a permis de confirmer l’origine météoritique de la lame, c’est le cobalt. Les taux de cobalt et de nickel dans la lame sont cohérents avec ceux trouvés dans les météorites de fer.

Comelli et son équipe ont même essayé de retrouver la source possible de la lame en fer. « Nous avons cherché toutes les météorites répertoriées dans un périmètre de 2000 km autour de la Mer Rouge, et nous avons fini avec 20 météorites de fer. Il n’y en a qu’une, nommée Kharga, qui est possiblement cohérente avec la composition de la lame. »

Ce fragment de météorite a été retrouvé en 2000 sur un plateau de Marsa Matruh, un port maritime à plus de 250 km d’Alexandrie.

L’étude montre que les Égyptiens apportaient une grande valeur au fer météoritique pour produire des objets précieux. Il pensaient peut-être que ces morceaux de fer qui tombaient du ciel étaient divins.

Les plus anciens artefacts égyptiens en fer, neuf petites perles trouvées dans une tombe sur la rive droite du Nil et datant de 3200 avant JC, étaient aussi en fer de météorite.

Le scarabé au centre du pectoral est en silice de verre formé par la chute d’une météorite sur le sable

Le scarabé au centre du pectoral est en silice de verre formé par la chute d’une météorite sur le sable

La dague n’est pas le seul élément d’origine céleste trouvé dans le tombeau de Toutankhâmon. Le pectoral présente une amulette en forme de scarabée qui est en verre. Ce verre n’a pas les caractéristiques verdâtre ou jaune de la calcédoine. Il proviendrait de verre de silice naturel que l’on ne trouve que dans les déserts lointains et inhospitaliers proches de la Libye. Ce verre était produit par l’impact sur le sable d’une météorite ou d’une comète.

Il est toujours impressionnant de constater que 14 siècles avant JC, les météorites et l’espace fascinaient déjà les hommes.

Source : Ubergizmo – Photo pectoral : Dalbera


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