Des micro-organismes prélevés à Tchernobyl envoyés dans l’espace


Plus de deux tonnes de fret, c’est la charge qui a été embarquée à bord du vaisseau Dragon, de la société SpaceX, qui a quitté la Terre dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 juillet, pour rejoindre la Station Spatiale Internationale. Parmi la cargaison, des microbes de 30 ans, provenant de Tchernobyl.

Le vaisseau non habité Dragon, de la société américaine SpaceX, devait rejoindre dès ce mercredi 20 juillet la Station Spatiale Internationale (ISS) pour y livrer plus de deux tonnes de matériel. Mais une petite part de cette cargaison est un peu particulière, puisqu’il s’agit de micro-organismes vieux de 30 ans, sortis tout droit de la zone où s’est déroulée la catastrophe de Tchernobyl, en Ukraine. Le but ? Étudier les effets de la microgravité sur des organismes ayant subi une mutation.

Ainsi, les membres de l’équipage de l’ISS vont procéder à toute une série de tests et d’analyses visant à étudier ces effets sur plusieurs corps provenant du sol terrestre, mais ceux prélevés sur le site de Tchernobyl auront une attention toute particulière de la part des astronautes. Parmi ces organismes, on trouvera notamment des champignons Fungi. Une attention forte de la part des astronautes, puisque l’exposition aux ondes radioactives liée à l’explosion de la centrale nucléaire soviétique le 26 avril 1986 a entraîné des mutations qui rendent ces matières uniques.

Etat du réacteur N°4 de la centrale de Tchernobyl quelques semaines après l’explosion / DR

Etat du réacteur N°4 de la centrale de Tchernobyl quelques semaines après l’explosion / DR

Pour le site sputnik news, Kasthuri Venkateswaran, du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa (JPL), déclare que “les observations effectuées lors de ces expériences pourraient trouver des applications dans les domaines de l’agriculture et de la santé. Là, les scientifiques espèrent entre autres mieux comprendre comment ces champignons ont pu muter, développer des composants résistants à la radioactivité et, pourquoi pas, ouvrir la voie à de nouveaux traitements en radiothérapie.”

Source : SciencePost


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