Aux Etats-Unis, un groupe de scientifique veut créer des embryons hybrides humain-animaux


Pablo Ross, biologiste à Davis, en Californie, travaille sur les chimères mi-humaines, mi-animales. Un sujet d’étude qui demeure extrêmement sensible. Car si l’objectif est d’aider le genre humain en développant des organes à des fins de greffe au sein d’une enveloppe animale, de nombreuses questions éthiques se posent.

Aux États-Unis, un groupe de scientifique mené par Pablo Ross, biologiste de la reproduction et vétérinaire à l’université de Californie poursuit ses recherches sur les embryons hybrides humain-animal, et ce, en dépit du moratoire de la NIH (National Institutes of Health) établit en septembre dernier. Ainsi, l’équipe de biologistes planche sur l’implantation de cellules humaines iPS dans des embryons de porcs, dans l’espoir de développer des organes humains dans les fœtus de porc.

Mener de telles pratiques à des fins médicales est tout à fait salutaire. Sur le papier. Ils sont en effet nombreux à se poser des questions éthiques, à craindre « le franchissement de la ligne ». En témoignent ces mots de Stuart Newman, professeur de biologie cellulaire et de l’ anatomie au New York Medical College, qui pense notamment que la pratique serait “préjudiciable à notre sens de l’humanité” . Mais tandis que beaucoup accusent le biologiste de vouloir jouer à Dieu, Pablo Ross se justifie en expliquant qu’il n’« essaye pas de faire une chimère dans le but de voir une sorte de créature monstrueuse », mais à des fins biomédicales. La dernière en date : développer un pancréas humain dans le corps dune truie. Pancréas qui pourrait, théoriquement, être transplanté sur/dans un patient diabétique.

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Rob Stein/NPR

Après avoir injecté les cellules humaines dans les embryons de porcs, l’équipe de Ross implante l’embryon dans l’utérus d’une truie. Bien sûr, l’incertitude fait partie du jeu pour un travail si controversé, et le biologiste n’exclut pas, néanmoins, de se tromper. C’est pourquoi, pour l’heure, les essais en laboratoire n’iraient d’ailleurs pas au-delà du stade embryonnaire. À l’université de Davis, les chimères mi-porc mi-homme ne dépassent pas les 28 jours, moment où les structures primitives commencent à se former. La période de gestation est habituellement de 115 jours.

Source : SciencePost


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