Des traces de boue séchée retrouvées sur Mars


De nouvelles images du rover Curiosity révèlent ce qui semblent être des fissures de boue sur la surface de Mars, suggérant une fois de plus que la planète rouge hébergeait de l’eau liquide il y a des milliards d’années, et pourquoi pas la vie.

Le rover Curiosity continue son petit bonhomme de chemin depuis maintenant près de trois ans et demi sur la surface de la planète rouge. Un road trip scientifique où le robot multiplie les analyses et les clichés. Les derniers en date font d’ailleurs couler beaucoup d’encre. Si l’intuition de la NASA est correcte, ces formations rocheuses révélées par le robot seraient ainsi les reliques de ce qui fut autrefois des fissures de boue (également connu sous le nom de fissures de dessiccation) – preuves d’un passé martien humide et lointain.

Si l’interprétation est confirmée, il s’agirait là des « premières fissures de boue confirmées par la mission Curiosity » explique la NASA dans un communiqué. Les roches prises en photo seraient datées d’environ 3 milliards d’années, une véritable capsule de temps découverte dans les contreforts du mont de Sharp, sur un site surnommé « Old Soaker » : « Même de loin, nous avons pu distinguer des motifs de polygones à quatre et cinq côtés qui ne ressemblent en rien à des fractures que nous avons précédemment pu voir avec curiosity » explique Nathan Stein, chercheur à Caltech. « Ces formations ressemblent à ce que vous pourriez voir sur le côté de la route, un sol boueux séché et concassé ».

boue séchée

NASA/JPL-Caltech/MSSS

Là où il a de la boue, il y avait de l’eau

Préservées par des couches de sédiments devenues des roches stratifiées, ces « terres craquelées » se seraient ensuite laissées apparaître par l’érosion éolienne, exposant ainsi la zone sous un nouveau jour. En séchant, cette boue était visiblement constituée de poussière et/ou de sable, mais une fois la couche ensevelie, les fractures auraient pu être remplies de minéraux diffusés par les eaux souterraines de Mars. Mais alors pourquoi un tel enthousiasme sur l’identification de minéraux argileux ? Car les argiles de surface se forment uniquement dans des milieux aqueux tels les lacs et les rivières : « Mars avait autrefois des lacs, ou au moins des conditions plus humides qu’aujourd’hui si on se base sur les dernières données », explique cette fois-ci Ashwin Vasavada, du Jet Propulsion Laboratory de la NASA. Mais qu’en est-il de la vie ?

Les roches argileuses sont connues pour piéger les matières organiques. Elles pourraient en effet contenir les traces d’une vie martienne. Pour en avoir le coeur net, Curiosity va devoir forer plus en amont, même si les instruments du robot semblent montrer des signes d’usure.

boue séchée

NASA/JPL-Caltech/MSSS

Source : SciencePostScienceAlert


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