Snowden dénonce la surveillance de masse que la Russie pourrait accepter face au menace terroriste


L’ancien agent du renseignement américain réfugié en Russie, Edward Snowden, a dénoncé la loi antiterroriste adoptée par le Parlement russe car elle impliquait la «surveillance de masse» car d’après lui, une telle méthode ne marchait pas.

«La nouvelle loi russe Big Brother constitue une violation inapplicable et injustifiable des droits qui ne devrait jamais être promulguée», a écrit Edward Snowden sur son Twitter le 25 juin, un jour après une nouvelle loi antiterroriste avait été adoptée par la chambre basse du Parlement russe, la Douma.

«La surveillance de masse ne marche pas. Ce texte va coûter de l’argent et de la liberté à chaque Russe sans améliorer la sécurité», a-t-il poursuivi dans son second message.

La nouvelle loi antiterroriste a été largement discutée en Russie car elle oblige les opérateurs de télécommunications et internet à garder les données des utilisateurs, ainsi que leurs messages et les records de leurs appels pendant six mois pour que les forces de l’ordre auraient pu les utiliser dans les cas nécessaires. En ce qui concerne les réseaux sociaux, ils doivent aussi stocker les données pendant six mois.

Pour le moment, la loi n’est pas encore entrée en vigueur car après la Douma, son texte doit encore être approuvé par la chambre haute du Parlement russe, le Conseil de la Fédération, et promulgué par le président Vladimir Poutine.

Le projet de la loi antiterroriste avait été rédigé après le crash de l’avion russe en Egypte quand 217 passagers et 7 membres d’équipe étaient décédés. Peu après la catastrophe, les autorités russes ont confirmé que la raison principale du crash était l’attentat terroriste à bord. Les événements tragiques du 13 novembre à Paris ont seulement réaffirmé la nécessité accrue d’une telle loi antiterroriste.

La France, pour sa part, a aussi légalisé la surveillance de masse mais en octobre dernier. Depuis ce temps, les agents du renseignement français peuvent recourir à une large panoplie de techniques sans autorisation préalable d’un juge : écoutes téléphoniques, interceptions de courriels et de SMS, installation de caméras, de balises GPS ou de micros. Ils sont même autorisés à pirater à distance le matériel informatique des suspects ou encore à installer des logiciels espions. L’utilisation des «Imsi-catcher» qui permettent de capter toutes les communications d’un individu dans un périmètre donné est aussi légale.

Source : RT


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