Pour le patron de la CIA, WikiLeaks est un «service de renseignement hostile»


Le directeur de la CIA a qualifié le 13 avril le site WikiLeaks de «service de renseignement hostile», estimant qu’il représentait une menace pour les démocraties et faisait le jeu des dictatures.

Lors de sa première intervention publique depuis sa nomination en février à la tête du service d’espionnage américain, Mike Pompeo s’est focalisé sur le site spécialisé dans la publication de documents confidentiels WikiLeaks et sur d’autres sources de données secrètes, comme l’ancien sous-traitant de la NSA Edward Snowden.

Selon lui, ils représentent l’une des principales menaces que les Etats-Unis doivent affronter.

«WikiLeaks se comporte comme un service de renseignement hostile et s’exprime comme un service de renseignement hostile. Il a incité ses partisans à intégrer la CIA de façon à obtenir des informations», a affirmé Mike Pompeo, devant le Center for Strategic and International Studies, un groupe de réflexion installé à Washington.

La Russie (encore) dans le viseur

Le site «se concentre de manière écrasante sur les Etats-Unis, tout en cherchant le soutien de pays et d’organisations anti-démocratiques», a affirmé Mike Pompeo.

«Il est temps de considérer WikiLeaks pour ce qu’il est vraiment, à savoir un service non-étatique de renseignement hostile souvent aidé par des acteurs étatiques comme la Russie», a-t-il lancé.

Même si le site créé par l’Australien Julian Assange publie des documents secrets du monde entier, sa notoriété provient surtout de révélations liées aux Etats-Unis.

En 2010, il a notamment mis en ligne 251 000 correspondances d’ambassades américaines classifiées. Durant la campagne présidentielle de 2016, il a publié des documents du parti démocrate dont le contenu s’avérait très gênant pour Hillary Clinton.

Pour Mike Pompeo, Julian Assange est un allié des «dictateurs»

La CIA a elle-même été récemment directement touchée par des fuites émanant de WikiLeaks, au sujet de ses techniques de piratage informatique.

«Assange et ses pairs font aujourd’hui cause commune avec les dictateurs. Bien sûr, ils essaient en vain de se draper et de draper leurs actions dans une démarche de protection de la liberté et de la vie privée. En réalité, ils ne défendent rien d’autre que leur célébrité. Leur monnaie, c’est la course au clic ; leur sens de la morale est inexistant», a estimé le patron de la CIA.

Il n’a, en revanche, fait aucun commentaire sur les louanges adressées avant son élection à la Maison Blanche par Donald Trump à Julian Assange.

Pas plus qu’il n’a évoqué sa propre mention de WikiLeaks dans un tweet contre le parti démocrate. A l’époque, il siégeait au Congrès des Etats-Unis, et était membre de la commission sur le Renseignement de la Chambre des représentants. Autre temps, autres mœurs.

Source : RT


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