Benalla : cette affaire d’Etat que l’on cache aux Français


La porte-parole de LR Lydia Guirous estime que l’Etat de droit est bafoué avec l’affaire Benalla. «Quels sont les liens réels avec Emmanuel Macron et les secrets que détient Benalla pour bénéficier de tels passe-droits ?», s’interroge-t-elle.

Point de situation : acte 8 des Gilets jaunes, que la communication macroniste cherche à minimiser en se positionnant, par un mensonge éhonté sur la nature profonde de ce mouvement, en leader de la lutte contre les extrêmes et les populismes… et acte 2 de l’affaire Benalla, où les mêmes macronistes ont opté pour le shutdown médiatique afin de ne pas réveiller le scandale, qui pourrait ébranler leur leader, décidément, au si petit pied.

Voilà où en est la France avec notre jeune startuper : à travers la crise des Gilets jaunes, la démocratie et le peuple sont méprisés ; à travers l’affaire Benalla, c’est l’Etat de droit qui est bafoué.

Etat de droit bafoué, car ce deuxième épisode nous apprend non seulement que Benalla fait du business en se servant de passeports diplomatiques délivrés par le ministère des Affaires étrangères (MAE) sur les instructions de l’Elysée et en usurpant une qualité de conseiller qu’il a pourtant perdue au printemps. Mais mieux encore, on apprend qu’en dépit de la demande de restitution du MAE, les passeports diplomatiques ont été remis avec d’autres documents officiels par des proches conseillers de Macron à côté de l’Elysée, avec l’instruction «d’en faire bon usage».

Cerise sur le gâteau, on apprend, de la bouche de ce même Benalla, qu’il conseille encore officieusement Macron et des proches collaborateurs sur la crise des Gilets jaunes ou sur des questions de sécurité… Il ne faut pas s’étonner que notre pays soit tombé dans la «chienlit», comme le disait le Général !

Quels sont les liens réels avec Emmanuel Macron et les secrets que détient Benalla pour bénéficier de tels passe-droits, tout en étant pourtant sous les feux médiatiques et judiciaires ? N’importe quel citoyen ferait profil bas… pas lui, comme s’il ne craignait personne, persuadé que le système macroniste couvrira toutes ses frasques…

«A-t-on déjà vu un porteur de valises ou bodyguard à la petite semaine, faire du business avec le président tchadien et d’autres chefs d’Etat ?»

Par ailleurs, on se souvient de monsieur Castaner, qui nous expliquait ne pas vraiment connaître monsieur Benalla et que celui-ci n’était qu’«un porteur de valises»… A-t-on déjà vu porteur de valises, ou bodyguard à la petite semaine, faire du business avec le président tchadien et d’autres chefs d’Etat ? Comment un simple agent de sécurité, pourtant appelé chef de cabinet adjoint par l’Elysée à l’époque, peut-il rebondir aussi vite dans le business, très fermé, de la sécurité des chefs d’Etat ? Monsieur Castaner, tout comme son maître à penser, s’est encore une fois moqué de nous, tout comme il avait sans doute oublié qu’il avait embauché la femme de Benalla à La République en marche, et que celle-ci continuait d’y exercer après le mois de mai…

Nous ne sommes qu’au début de l’affaire Benalla, et il y a fort à parier qu’il y aura un acte 3 qui pourrait être fatal à notre président startuper tant les mensonges d’Etat s’accumulent. Jupiter descendu de l’Olympe par un «simple porteur de valises», qui l’eût cru !

Lire aussi : Passeports de Benalla : la commission des lois du Sénat somme l’Elysée de s’expliquer

Source : RT


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