Confirmation de la présence d’eau sur la Lune


Une équipe de scientifiques dirigée par Shuai Li de l’université d’Hawaii et de l’université Brown (États-Unis) prétend avoir trouvé des preuves définitives pour la présence de glace d’eau aux pôles nord et sud de la Lune. En utilisant les données de l’instrument Moon Mineralogy Mapper (M3) de la NASA à bord de l’orbiteur lunaire Chandrayaan-1 de l’Organisation indienne pour la recherche spatiale (ISRO), la nouvelle découverte indique que non seulement l’eau est présente sur la Lune, mais qu’elle est facilement accessible à partir de la surface.

Si l’humanité doit un jour être plus qu’un visiteur de la Lune, les futurs explorateurs devront rapidement apprendre à exploiter les ressources lunaires locales. La plus importante, c’est l’eau. Non seulement ce besoin humains le plus élémentaire est nécessaire pour boire, se laver et cultiver de la nourriture, mais c’est aussi une source vitale d’oxygène pour respirer et de carburant pour envoyer des fusées lors de missions dans l’espace.

Bien que la présence d’eau sur la Lune fasse l’objet de spéculations depuis plus d’un siècle et que les preuves de son existence remontent aux missions Apollo des années 1970, il n’y a pas eu beaucoup de preuves définitives de sa présence. Il y avait des flashs de lumière provenant de profonds cratères qui pouvaient être de la glace, mais aussi des roches brillantes. Il y avait aussi des preuves spectroscopiques qui auraient pu être des molécules d’eau… ou des hydrates enfermés dans des minéraux. De plus, s’il y avait de l’eau, elle aurait pu être enfouie sous des strates profondes à des kilomètres sous la surface lunaire.

Désormais, les données de l’instrument M3 montrent qu’il y a des dépôts de glace aux pôles nord et sud. La glace du sud est concentrée dans des cratères qui sont perpétuellement à l’ombre, tandis que la glace du nord est largement répartie, mais peu abondamment. Cette conclusion est basée sur trois signatures spectrales spécifiques provenant de la lumière réfléchie par les dépôts. Celles-ci ont non seulement montré la présence d’eau, mais aussi la bande infrarouge a déterminé que c’est de la glace plutôt que de l’eau ou de la vapeur.

Selon la NASA, la glace d’eau se trouve dans les cratères sombres où les températures restent en dessous des -157⁰C et le soleil ne brille jamais pour les réchauffer. De plus, les relevés indiquent que la glace se trouve à la surface ou à quelques millimètres sous celle-ci, de sorte qu’elle est facilement disponible pour une future exploitation minière.

L’étude publiée dans The Proceedings of the National Academy of Sciences : Direct evidence of surface exposed water ice in the lunar polar regions et présentée sur le site de la NASA : Ice Confirmed at the Moon’s Poles.

Image d’entête : la distribution de la glace de surface au pôle sud de la Lune (à gauche) et au pôle nord (à droite), détectée par l’instrument Moon Mineralogy Mapper de la NASA. Le bleu représente les emplacements des glaces, tracés sur une image de la surface lunaire, où l’échelle de gris correspond à la température de surface (plus foncé pour les zones froides et plus clair pour les zones chaudes).(NASA)

Source : GuruMeditation


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