Gilets jaunes : le préfet de police justifie l’usage du LBD après un autre blessé à Paris


Le préfet de police de Paris a de nouveau défendu l’usage du lanceur de balles de défense (LBD) dans les manifestations de Gilets jaunes, alors qu’un homme a été blessé au visage par un tir de cette arme lors de l’acte 16 du 2 mars.

Revenant sur la blessure d’un Gilet jaune le 2 mars lors de l’acte 16 causée par un tir de lanceur de balles de défense (LBD), comme le montre une vidéo révélée par RT France, et qui fait l’objet d’une enquête confiée par le parquet à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) – le préfet Michel Delpuech a précisé sur BFM TV, le 3 mars, qu’il «y a eu quatre tirs de LBD seulement» lors de la manifestation.

«Dès que j’aurai, et ce sera le cas [dimanche après-midi 3 mars], le rapport détaillé sur les circonstances de l’événement, je le transmettrai bien sûr à l’IGPN et je verrai en interne […] les initiatives à prendre si la règle de droit n’a pas été respectée», a-t-il précisé.

Le blessé, un homme de 41 ans possiblement étranger à la manifestation, a été transporté le 2 mars par les pompiers à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière où il a eu plusieurs points de suture, a appris l’AFP auprès du parquet de Paris.

Depuis le début de ce mouvement de contestation inédit, la police des polices est saisie «d’une centaine de cas» d’accusations de violences policières. «À l’heure où je vous parle, il n’y a eu encore aucune sanction engagée. Ca ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas», a déclaré Michel Delpuech.

Selon le préfet de police, les forces de l’ordre ont «absolument besoin» du LBD en raison du «contexte» de violences et «d’émeutes urbaines».

Cette arme dite «intermédiaire» est l’objet de vives controverses en France pour le nombre de blessés graves, parfois mutilés, depuis le début du mouvement social, et plusieurs institutions ont demandé la suspension de son utilisation.

Depuis la mi-novembre, les forces de l’ordre ont procédé à «près de 2 800 interpellations dans la capitale», en majorité de «Gilets jaunes classiques», des «gens qui sur le pavé parisien se laissent aller par désinhibition, par mimétisme», a-t-il ajouté.

Lors des mobilisations du 2 mars, 38 personnes ont été interpellées à Paris, selon la préfecture de police et le parquet.

Lire aussi : Gilets jaunes : pour Macron, quand on va «dans des manifestations violentes, on est complice du pire»

Source : RT


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *