La Chine accentue sa surveillance d’Internet


Il fait tout de même bon vivre dans notre terroir, plutôt qu’en Chine, car si nous avons des choses à critiquer dans notre pays, c’est à une toute autre échelle que le Chine. Les autorités chinoises pourront d’ici peu obtenir l’historique de navigation de n’importe quel citoyen, simplement en faisant une requêtes aux opérateurs, en invoquant une question de cybercriminalité…

La surveillance d’Internet légalisée

Cela ne surprendra personne si on vous dit que les citoyens chinois sont surveillés dans l’espace public et l’espace privé, qu’ils soient physiques ou numériques. Pourtant, à chaque fois, le gouvernement réussit un peu à nous surprendre à sa manière, sur sa façon de resserrer toujours un peu plus l’étau.

Dernier épisode d’une longue histoire de désamour entre Internet l’Empire du Milieu. Une nouvelle législation permet à la police chinoise d’accéder à l’historique des citoyens, sans aucune difficulté. Il leur suffit d’aller voir l’opérateur et d’expliquer qu’il s’agit d’une question de cyber-sécurité.

La nouvelle législation va entrer en vigueur à partir du mois de novembre et les opérateurs n’auront pas leur mot à dire. Ils devront fournir les historiques et la police pourra y accéder depuis les locaux de l’opérateur ou même à distance. On parle ici des pages consultées, mais aussi de l’enregistrement sur des sites. Les entreprises seront aussi inspectées quant à leur défense d’un point de vue de la sécurité informatique, de la lutte contre les contenus illégaux ou encore de leur participation à la sécurité nationale. Une expression qui recouvre bien sûr un large champ d’action.

La Chine, un pas encore plus loin

Une telle législation a un avantage. Elle fait disparaître l’impression troublante que l’on avait jusque-là d’un trop grand accès du pouvoir chinois aux données des utilisateurs. Désormais, ils peuvent avoir accès à absolument tout, le doute disparaît.

Si la reconnaissance faciale a permis d‘identifier une personne au milieu de 60.000 durant un festival, la police pourra utiliser ces données pour identifier un utilisateur parmi l’ensemble des internautes du pays.

Reste à savoir si ces données ne pourraient pas finir par avoir un impact sur la note sociale des habitants. Si c’est le cas, gare à ceux qui regarderaient trop de porno ou feraient des recherches sur la place Tiananmen… L’avenir numérique des citoyens s’annonce plutôt sombre !

Source : Presse-citron via CNET


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