Dans l’indifférence générale, l’islamique Qatar s’apprête à prendre la tête de l’Unesco !! …


Il y a des nouvelles qui laissent carrément pantois, ceux qui s’intéressent à la géopolitique. Pour les autres, on vous aura prévenu.

Ci-dessous la tribune de Mohamed Louizi. Vous trouverez sources et références sur son blog ICI

Le Qatar à la tête de l’UNESCO ? Mais non je rêve !

Je l’ai cité en juin 2015 dans mon article «Mediapart, la qatarie ?»[1], non pas parce qu’il aurait une quelconque ressemblance physique avec Edwy Plenel, mais parce que c’était lui — en plus d’être ministre de la culture et des arts — qui était au commande du conseil consultatif de la revue «Doha magazine». Celle qui avait traduit en arabe et distribué gratuitement, en plusieurs milliers d’exemplaires, le plaidoyer «Pour les musulmans» du directeur de Mediapart. Son nom est Hamad Bin Abdulaziz al-Kawari. Depuis 2016, il est conseiller de l’émir du Qatar et très proche du régime des mollahs iraniens. Le monde entier risque de l’avoir à la tête du temple international de la culture à Paris : l’UNESCO (l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture).

Depuis lundi, se tient à Paris l’élection (à 5 tours au maximum) du nouveau directeur de cette instance onusienne très importante. 58 pays membres de son conseil exécutif[2] y participent. Le premier tour, qui s’est déroulé ce lundi à bulletin secret, a donné le candidat du Qatar en tête du scrutin, avec 19 voix, suivi de l’ex-ministre française de la culture Audrey Azoulay, 13 voix, puis la candidate égyptienne, 11 voix, puis la candidate libanaise, 9 voix et enfin la candidat chinois, avec 5 voix. Pour que le Qatar puisse prendre les commandes internationales de la culture, il lui faut 30 voix. 19 sont déjà acquis. Au deuxième tour, le candidat qatari a gagné une voix de plus[3] !

La campagne électorale semble être très rude dans les coulisses. Elle se passe aussi sur les réseaux sociaux et dans les colonnes de la presse arabe et internationale. La couverture médiatique française de cette élection à enjeux reste modeste. «Qui sera le prochain directeur ? Poker menteur à l’UNESCO»[4], titre L’Obs. «Élections à la tête de l’UNESCO sur fonds de querelles diplomatiques»[5], titre France 24. «UNESCO : l’ex-ministre Azoulay coiffée au poteau par un qatari ?», titre Le Point. «L’UNESCO est-elle à vendre ?»[6], peut-on lire aussi dans le Huffpost. Sur Twitter, plusieurs Hashtag pullulent comme celui-ci : #Save_Unesco_from_Terrorism

La candidature du Qatar ne passe pas. Par-ci, on rappelle l’implication certaine du Qatar dans le financement du terrorisme islamiste. Celui-là même qui a déstabilisé bien des régions et causé la destruction de nombreux sites culturels et monuments historiques, patrimoine de l’Humanité, en Irak, en Syrie et au Sahel. Une implication que reproche de nombreux pays arabes à l’émirat, à tel point qu’ils ont décidé de lui infliger, depuis quelques mois, des pressions diplomatiques et des sanctions économiques pour qu’il se détache de l’islamisme et surtout des Frères Musulmans

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Auteur Mohamed Louizi via Les moutons enragés


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