Snowden prend la parole pour Assange : “Si vous refusez une chose à votre ennemi, ce n’est pas un droit”


“Vous ne pouvez pas soutenir la poursuite d’un éditeur pour publication sans restreindre les droits fondamentaux sur lesquels repose tout journal”, déclare le dénonciateur de la NSA.

Après la confirmation que le ministère américain de la Justice a bien une plainte scellée contre l’éditeur de Wikileaks, Julian Assange, apparemment basé sur son travail révélant les secrets classifiés de hauts fonctionnaires et d’institutions du gouvernement américain, le dénonciateur de la NSA, Edward Snowden, s’est prononcé vendredi après-midi contre toute arrestation ou poursuite du journaliste, déclarant qu’on ne “pouvait pas soutenir la poursuite de l’éditeur pour publication sans restreindre les droits fondamentaux auxquels tout journal s’en remet”.

Les propos de Snowden font écho à ceux d’autres défenseurs de la liberté de la presse, mais ont un poids particulier en tant que personne, comme Assange, qui a sacrifié sa liberté au nom de l’exposition des secrets des puissants du monde.

Reconnaissant que beaucoup de gens sont venus à “mépriser” Assange au fil des ans pour diverses raisons, Snowden a déclaré : “Si vous refusez une chose à votre ennemi, ce n’est pas un droit. Que représentez-vous ?”

Dans une déclaration de la Freedom of the Press Foundation, dont Snowden est le président du conseil d’administration, le groupe a déclaré que poursuivre Assange pour les activités de publication de Wikileaks constituerait une “menace profonde et incroyablement dangereuse” pour les libertés de la presse et le journalisme dans le monde.

“Que vous aimiez ou détestiez Assange, les théories utilisées dans une éventuelle poursuite en vertu de la Loi sur l’espionnage menaceraient d’innombrables journalistes du New York Times, du Washington Post et des nombreux autres médias qui rapportent constamment des secrets d’État”, a déclaré Trevor Timm, directeur exécutif du FTPF. “Alors que tout le monde devra attendre de voir les détails des charges, il est tout à fait possible que les principes fondamentaux du Premier Amendement soient en jeu dans cette affaire.”

Source : Common Dreams – Traduit par Anguille sous roche


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