Voici pourquoi la légalisation du cannabis au Canada est aussi une victoire pour les scientifiques


Le Canada a légalisé le cannabis à des fins récréatives hier, et les grands fumeurs de partout au pays se réjouissent de cette mesure, qui ouvre la vente de marijuana et de ses dérivés, comme les huiles, dans les boutiques commerciales.

Mais la légalisation n’est pas seulement une décision politique avisée en termes de recettes fiscales, de tourisme et de réforme de la justice pénale – c’est aussi, selon les scientifiques, une occasion extraordinaire pour les chercheurs qui croient que la plante de cannabis pourrait produire de nouveaux traitements médicaux prometteurs.

Un article digne d’intérêt du magazine Science raconte l’histoire de Jonathan Page, un biologiste végétal accompli ayant étudié les gènes qui affectent la production d’huile dans la plante de cannabis pendant son séjour en Allemagne.

Lorsqu’il est retourné au Canada, Page s’est heurté à un barrage routier. Il a postulé pour un emploi au Conseil national de recherches du Canada (CNRC) et au cours d’une entrevue, il a proposé d’étudier comment la plante de cannabis produit des cannabinoïdes, une classe de composés qui agissent sur le corps humain de façon complexe.

Il a obtenu le poste, mais lorsqu’il s’est présenté au travail, son patron lui a dit que le projet de recherche n’avait pas démarré – parce que le cannabis était officiellement illégal, le CNRC ne pouvait l’étudier.

Maintenant que le Canada a légalisé le cannabis, selon Science, les scientifiques du pays ont la possibilité de mener des recherches mondiales sur le génome du cannabis et les utilisations pharmaceutiques potentielles de la plante, qui pourraient aller de la gestion de la douleur aux nouveaux traitements.

Cette mesure pourrait également entraîner une fuite des cerveaux des pays qui bloquent encore la recherche sur le cannabis, y compris les États-Unis.

En 2013, M. Page a renoncé à son poste au sein du gouvernement pour fonder une entreprise de recherche sur le cannabis appelée Anandia.

Greg Baute, un chercheur qui a cultivé des tomates pour Monsanto en Californie, a quitté les États-Unis cette année pour se joindre à l’Anandia canadienne, où il dirige maintenant le programme de sélection et de génétique de la société.

“Il y a d’énormes questions fondamentales auxquelles il faut répondre”, a dit M. Baute à Sciences.

“Vous pouvez faire ces expériences très simples et obtenir ces résultats énormes.”

Cet article a été publié à l’origine par Futurism. Lire l’article original.

Source : ScienceAlert – Traduit par Anguille sous roche


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