Les anciens Égyptiens ont découvert la variabilité d’Algol 3 000 ans avant les astronomes modernes


Un papyrus égyptien ancien – le soi-disant calendrier du Caire – est peut-être l’une des preuves les plus fascinantes de l’avancement des anciens Égyptiens en matière d’astronomie.

Aussi connu sous le nom de Calendrier des jours de la chance et de l’infortuné, ce papyrus – qui date de 1244 à 1163 avant J.-C. – attribue des prédictions et des prévisions à chaque jour de l’année égyptienne.

Ces prévisions indiquent si la journée ou une partie de la journée est considérée comme “bonne” ou “mauvaise”.

Le papyrus contient également des informations sur les observations astronomiques du jour, telles que le comportement des objets astronomiques, en particulier les Bêta Persei désignés par Algol, également connus sous le nom d’Étoile Démon.

Algol est une étoile brillante de la constellation de Persée et l’une des premières étoiles variables qui n’est pas une nova à être découverte.

variabilité d'Algol

Image Crédit : OI: 10.1371/JOURNAL.PONE.

Une fusion entre mythe et science

Maintenant, les chercheurs croient que le symbolisme astronomique découvert dans les deux mythes les plus anciens de l’Egypte suggère que des indices similaires pourraient être trouvés dans d’autres textes égyptiens anciens.

L’article, publié dans De Gruyter – Open Astronomy, examine comment les mythes des divinités égyptiennes Horus et Seth ont été utilisés dans le calendrier.

Algol as Horus in the Cairo Calendar: the possible means and the motives of the observations de Sebastian Porceddu, Lauri Jetsu, Tapio Markkanen, Joonas Lyytinen, PerttuKajatkari, Jyri Lehtinen et Jaana Toivari-Viitala, jette un regard sans précédent sur l’utilisation et la signification, pour l’homme d’autrefois, des déités de l’Égypte ancienne comme Horus et Seth, ainsi que la relation entre les objets astronomiques et les étoiles.

Le nouvel article vise à démontrer comment les anciens calendriers égyptiens (et pas seulement le calendrier du Caire) ont été utilisés pour décrire le comportement des observations astronomiques, en particulier le système stellaire Algol.

Cependant, on ne sait presque pas qui a inscrit la période Algol dans le calendrier du Caire, ni comment elle a été réalisée il y a des milliers d’années.

Les auteurs montrent comment les scribes égyptiens anciens présentent les phénomènes célestes comme l’activité des dieux, ce qui révèle pourquoi Algol a reçu le titre d’Horus.

Le nouvel article propose dix arguments qui prouvent que les scribes égyptiens anciens, connus sous le nom d’“observateurs de l’heure”, avaient les moyens et les motifs possibles pour inscrire la période Algol dans le calendrier du Caire.

“La découverte de la variabilité d’Algol devrait être datée de milliers d’années plus tôt qu’on ne le savait auparavant. L’étoile aurait fait partie de la mythologie égyptienne ancienne en tant que forme du dieu Horus”, explique l’un des auteurs de l’étude, Sebastian Porceddu de l’Université d’Helsinki.

Source : Ancient Code – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *