Economie : le nombre de faillites d’entreprises est au plus haut depuis 2016


Les structures de moins de 10 salariés constituent 91% des défaillances, selon une étude réalisée par le cabinet privé Altares. La France signe ainsi son plus lourd bilan de 2e trimestre depuis 2016.

Avec 13 266 défaillances d’entreprises entre le 1er avril et le 30 juin, la France signe son plus lourd bilan de 2e trimestre depuis 2016, période marquée par les crises financières et européennes, révèle ce mardi le cabinet privé Altares. Le nombre de faillites a augmenté de 35% par rapport à la même période l’an dernier, et dépasse les niveaux d’avant-Covid.

Ce sont les plus petites entreprises qui sont les plus concernées, puisque les structures de moins de 10 salariés constituent 91% des défaillances. Certains secteurs sont plus touchés que d’autres : c’est notamment le cas du commerce, dans un contexte d’inflation qui reste élevée : les Français faisant plus attention à leurs dépenses, la consommation diminue.

Les mouvements sociaux et les grèves contre la réforme des retraites ce printemps ont aussi occasionné des pertes de chiffre d’affaires. Le transport routier de marchandises et la restauration sont aussi touchés, avec de nombreuses entreprises de vente à emporter, dont le nombre avait explosé pendant la pandémie, qui mettent la clé sous la porte.

Le secteur de la construction résiste

Dans le secteur de l’habillement, la hausse des défaillances atteint 70 %. L’augmentation des faillites concerne aussi le bâtiment, impacté par la flambée des taux d’intérêts, la hausse des prix des matériaux et la chute des permis de construire. Mais « la construction “résiste” encore », lit-on dans le rapport.

Au niveau géographique, l’Île-de-France, la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie se trouvent « au niveau de défaillances du deuxième trimestre de 2016 », nous apprend-t-on dans cette étude. « Le nombre de procédures de sauvegarde – 431 – est quasiment à son plus haut niveau historique », tandis que « les liquidations judiciaires accusent elles aussi une forte accélération ». Ces faillites s’accompagnent de risques de suppressions de postes : selon les calculs d’Altares, 55 700 emplois sont menacés, « un seuil jamais observé depuis 2014 ».

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Source : Franceinfo


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