Quelque chose de chaud à l’intérieur de Pluton a causé d’énormes volcans de glace


Cette découverte, “extrêmement importante”, pourrait modifier à jamais notre perception de Pluton.

Pluton pourrait cacher quelque chose de chaud.

Les scientifiques ont découvert sur Pluton un terrain bizarre et bosselé qui ne ressemble à rien de ce que l’on a jamais vu dans notre système solaire, et cela indique une activité volcanique récente – mais pas celle que vous pensez.

Mardi, des scientifiques ont révélé qu’ils avaient détecté des preuves d’éruptions de volcans de glace sur Pluton, aussi récentes qu’il y a 100 millions d’années (ou même plus), selon une étude récente publiée dans la revue Nature Communications.

Cette découverte pourrait changer tout ce que nous savons sur Pluton et sur les planètes périphériques de l’univers.

Les volcans de glace de Pluton “pourraient être aussi jeunes que quelques centaines de millions d’années ou même plus jeunes”

La découverte sur la planète naine a été faite à l’aide d’images prises par la sonde New Horizons de la NASA, d’une rapidité indescriptible, qui a survolé Pluton en 2015 – la première mission humaine à l’atteindre. Mais les nouvelles découvertes suggèrent que l’intérieur de la planète naine était beaucoup plus chaud, beaucoup plus récemment qu’on ne le pensait.

Au lieu de cracher du magma brûlant dans l’air, les volcans de glace ne font que suinter un “mélange d’eau et de glace plus épais et visqueux ou même peut-être un flux solide comme les glaciers”, a déclaré Kelsi Singer, une scientifique planétaire du Southwest Research Institute du Colorado et auteur de l’étude, dans un communiqué de presse.

Bien sûr, les scientifiques soupçonnaient l’existence de volcans de glace quelque part, peut-être sur des lunes froides de notre propre système solaire. Mais ceux de Pluton “semblent si différents de tout ce que nous avons jamais vu”, a ajouté Singer dans un rapport de l’AFP.

“Les caractéristiques de Pluton sont le seul vaste champ de très grands volcans glacés et ils ont une texture unique de terrain ondulé”, a ajouté Singer. Elle a souligné que même s’il était difficile d’identifier le moment précis dans le passé de la planète naine où ces volcans de glace sont apparus, son équipe pense “qu’ils pourraient être aussi jeunes que quelques centaines de millions d’années ou même plus jeunes”.

Une vue révélatrice de la région volcanique glacée de Pluton. Source : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute/Isaac Herrera/Kelsi Singer

Pluton : la planète naine qui ne cesse de donner…

Cette région de Pluton est très différente du reste de la planète, qui est généralement couverte de cratères d’impact. Ce n’est pas le cas de cette région, ce qui signifie que “l’on ne peut pas exclure qu’elle soit encore en train de se former, même aujourd’hui”, a ajouté M. Singer.

Le fait que Pluton, une minuscule planète naine située à 3,7 milliards de kilomètres du soleil, ait connu de gigantesques volcans de glace il y a à peine 100 millions d’années (ou même plus récemment), ajouté à la suspicion que cela pourrait encore se produire, est “extrêmement significatif”, selon Lynnae Quick, une scientifique planétaire du Goddard Space Flight Center de la NASA spécialisée dans les volcans de glace, dans le communiqué.

“Ils suggèrent qu’un petit corps comme Pluton, qui aurait dû perdre une grande partie de sa chaleur interne il y a longtemps, a pu conserver suffisamment d’énergie pour faciliter une activité géologique généralisée assez tard dans son histoire”, ajoute Quick, dans le rapport de l’AFP.

“Ces découvertes vont nous amener à réévaluer les possibilités de maintien d’eau liquide sur des petits mondes glacés éloignés du Soleil.” Et, fait obsédant, “nous ne savons pas ce qui pourrait fournir la chaleur nécessaire pour avoir provoqué l’éruption de ces volcans glacés”, a déclaré le professeur David Rothery des géosciences planétaires de l’Open University, dans le communiqué. Il ne s’agit que de la dernière découverte concernant Pluton faite dans le sillage de la sonde New Horizons de la NASA – et, bien qu’elle ait déjà transformé notre compréhension de la planète naine, ce ne sera pas la dernière découverte révolutionnaire concernant notre minuscule voisin solaire.

Lire aussi : La théorie de la simulation pourrait-elle expliquer pourquoi « l’espace est difficile »

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *