Une nouvelle espèce d’oiseaux aux plumes « super-noires » découverte, ses plumes absorbent jusqu’à 99,95% de la lumière !


Nous savons que les plumes des oiseaux de paradis peuvent absorber jusqu’à 99,95 % de la lumière incidente, rivalisant ainsi avec les matériaux les plus absorbants produits par l’homme, comme le Vantablack. Ce que nous ignorions en revanche, c’est qu’il existe en réalité deux espèces bien distinctes.

Chez les oiseaux de paradis, qui vivent en Australie et en Nouvelle-Guinée, les mâles de certaines espèces possèdent en effet des plumes qui ne reflètent pas plus de 0,05 % de la lumière dans certaines directions. Des valeurs proches des meilleurs matériaux absorbants jamais fabriqués par l’homme, comme le Vantablack qui absorbe 99 965 % de la lumière, quel que soit l’angle de vue. Nous pensions cet oiseau unique en son genre, mais il semblerait qu’il y ait finalement deux espèces.

Distinguez maintenant l’oiseau de paradis et l’oiseau de paradis de Vogelkop. « Après avoir observé l’oiseau de Vogelkop et comment il se comporte dans la nature, il y a peu de doute sur le fait qu’il s’agit d’une espèce distincte », explique Ed Scholes, biologiste évolutionniste au Département d’ornithologie de l’Université Cornell (États-Unis). « La danse de la parade nuptiale est différente, les vocalisations sont différentes, les femelles et mâles sont également différents. »

Vous reconnaîtrez sur la gauche ci-dessous le superbe oiseau de paradis. Sur la droite se trouve l’oiseau de paradis de Vogelkop, récemment identifié :

Cette séquence vidéo (ci-dessous) révèle que lorsqu’elle est agrandie pour la parade nuptiale, la cape surélevée du mâle Vogelkop crée une apparence complètement différente – en forme de croissant avec des pointes pointues plutôt que la forme ovale de la première espèce :

nouvelle espèce d’oiseaux

Tim Laman et Ed Scholes/Bibliothèque Macaulay

Sous un puissant microscope à balayage électronique, les plumes « super-noires » ressemblent à des récifs coralliens miniatures. Cette structure permet ici d’emprisonner la lumière qui se réfléchit indéfiniment entre les différentes plumes sans jamais parvenir à s’échapper. Quant à l’intérêt évolutif de ce noir profond, les chercheurs penchent pour la parade amoureuse. Ils émettent ici l’hypothèse que la profondeur du noir fait ressortir les couleurs intenses du reste du plumage.

Les femelles choisissent en effet les mâles les plus impressionnants pour s’accoupler. Ces gènes de plumes éblouissantes sont alors transmis aux générations futures, tandis que les gènes des mâles les moins « pimpants » – ignorés par les femelles – ne le sont pas. La sélection sexuelle aura ainsi conduit l’évolution à adopter un plumage « super noir ».

Source : SciencePost


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