Un nombre inquiétant de particules microplastiques par litre d’eau gelée dans l’Arctique mis en lumière par une récente étude


Si vous n’avez pas déjà entendu parler des « microplastiques », ceux-ci désignent des particules de plastique de moins de cinq millimètres, une petitesse les rendant difficiles à nettoyer, tout en leur permettant de s’entasser un peu partout dans notre environnement. Il s’avère que l’Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine a mené une étude qui a permis aux chercheurs allemands de constater que 17 types de microplastiques différents étaient contenus dans des échantillons d’un litre d’eau gelée provenant de la banquise, dans l’Arctique.

Cet effarant constat interpelle en ces temps de fonte des glaces, qui amènent ces particules à dériver dans nos océans. Surtout, personne ne connaît les effets de ces microplastiques, qui se retrouvent parfois dans notre alimentation, comme l’a prouvé l’étude d’Orb Media qui a mis en lumière la présence de ceux-ci dans l’eau, ou la conséquence logique de la fonte des glaces. Les microparticules présentes dans l’eau sont en effet ingérées par des poissons et autres crustacés, poissons et autres crustacés que nous consommons ensuite.

Publiée mardi 24 avril 2018 dans la revue Nature Communications, l’étude, qui s’est appuyée sur trois expéditions menées dans l’Arctique en 2014 et 2015, a révélé la présence d’un maximum de 12 000 particules microplastiques par litre d’eau gelée dans certains échantillons, un nombre qui pulvérise tristement les records établis jusqu’à présent.

Les chercheurs ont pu observer une grande diversité au sein des microplastiques contenus dans la glace, dont certains ne mesuraient qu’un vingtième de millimètre, puisque ces particules issues des micro-billes des gommages pour visage, de morceaux de filtres de cigarettes, de dentifrices, ainsi que de résidus de peinture, de nylon, et de tant d’autres déchets proviennent de 17 types de plastiques différents.

Les chercheurs de l’Institut Alfred Wegener soupçonnent qu’une partie des microplastiques proviendrait directement du 7e continent, ou « continent plastique ». Récemment, nous vous expliquions justement pourquoi les microparticules de plastique y étaient si difficiles à collecter, en abordant le projet de nettoyage des océans du Néerlandais Boryan Slat.

Source : Demotivateur


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