Facebook veut nous faire parler par la pensée et entendre par la peau


Le célèbre réseau social a récemment présenté ses progrès dans le développement d’interfaces cerveau-machine par le biais de son département de recherche baptisé Building 8 qui avait été créé l’an dernier.

Lors de la conférence F8 qui s’est déroulée les 18 et 19 avril 2017, Facebook a communiqué à propos de ses avancées en matière de connectivité en évoquant par exemple les drones stratosphériques ainsi que des antennes relais nouvelle génération. Michael Abrash, directeur d’Oculus Research, est également intervenu sur l’évolution de la réalité augmentée.

Cependant, l’intervention la plus attendue a été celle de Regina Dugan, ancienne directrice de la Darpa, l’agence du département de la Défense des États-Unis chargée de la recherche et du développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire. L’intéressée avait également été chef de la division ATAP chez Google et est désormais à la tête de Building 8, le département de recherche de Facebook.

Regina Dugan a communiqué à propos des recherches effectuées en matière d’interfaces neuronales impliquant la connexion d’un cerveau humain à une machine. Repousser les limites de ces technologies semble être le but affiché en citant un exemple : les lunettes de réalité augmentée qui arriveront dans un futur plus ou moins proche et qui remplaceront les smartphones comme appareil portatif principal chez les consommateurs selon l’intéressée. Ce projet regroupant une soixantaine de chercheurs a pour mission de donner la possibilité aux utilisateurs d’écrire avec la pensée.

Il existe déjà un dispositif permettant de cliquer par la pensée et se passer de souris lors de la navigation Internet, un dispositif destiné aux patients atteints de la maladie de Charcot. Regina Dugan estime que « cliquer mentalement » serait une avancée majeure en réalité virtuelle, mais Building 8 décide tout de même d’aller beaucoup plus loin. Les chercheurs veulent mettre au point un moyen d’écrire cent mots par minute grâce à la pensée, soit une vitesse cinq fois plus rapide que l’écriture par smartphone.

Il s’agit donc de décrypter le langage directement dans le cerveau sous sa forme la plus basique, composée de concepts sémantiques. Il est considéré que la parole ne reflète qu’une partie de ce qui est ressenti par la personne et l’idée est alors de lire directement les informations grâce aux propriétés physiques des neurones. En revanche, ne nous méprenons pas, car il sera bel et bien impossible de lire dans les pensées des individus.

Building 8 travaille également sur un concept permettant d’entendre avec la peau en reprenant le braille, un langage permettant aux non-voyants de lire avec leurs doigts. Le braille a été intégré à un système dynamique permettant par exemple à un individu sourd et aveugle de reproduire ce qu’une personne dit simplement en mettant les mains sur sa gorge. Ainsi, le patient peut reproduire ce qu’il n’entend pas grâce aux vibrations de la peau, le changement de la pression de l’air ou encore les contractions des muscles.

Source : SciencePost


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1 réponse

  1. Iourun dit :

    ” Il s’agit donc de décrypter le langage directement dans le cerveau sous sa forme la plus basique, composée de concepts sémantiques. Il est considéré que la parole ne reflète qu’une partie de ce qui est ressenti par la personne et l’idée est alors de lire directement les informations grâce aux propriétés physiques des neurones.”
    D’où l’expérimentation Tweeter, de condensation de la pensée (concentration sémantique) ? Cela est un reflet : ” le reflet est moi et je ne suis pas le reflet ” (une réponse à William S.).
    Cela ne résout pas l’ambivalence actuelle générée par l’intention, la volonté de saisir … l’insaisissable.
    Et ce qui en découle.

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