La France est confrontée à un risque élevé de pénurie d’électricité en janvier


Le réseau électrique français risque davantage de connaître des tensions en janvier 2023 que ce qui avait été estimé précédemment, en raison de la baisse de la production d’énergie nucléaire. C’est ce qu’a indiqué RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, dans sa dernière analyse de préparation à l’hiver, vendredi.

Selon le gestionnaire de réseau, les retards dans les travaux de maintenance de routine dans les centrales nucléaires françaises entraîneront cet hiver une disponibilité nucléaire légèrement inférieure à celle prévue en septembre. Cela augmente le risque d’une pénurie d’électricité en janvier, selon RTE.

Les principales incertitudes concernant l’approvisionnement en électricité de la France sont l’approvisionnement en gaz, la situation énergétique des pays voisins, la demande et le rythme de redémarrage des réacteurs nucléaires français, a noté l’opérateur.

La production d’énergie nucléaire en France a subi des revers cette année, et actuellement, un peu plus de 50 % du parc nucléaire français est disponible.

Au début du mois, le géant de l’électricité EDF a revu à la baisse son estimation de la production nucléaire française pour 2022, la ramenant à 275-285 TWh, contre une estimation précédente de 280-300 TWh. Cette estimation revue à la baisse prend en compte l’impact des grèves sur les programmes de maintenance à l’automne 2022, ainsi que les prolongations d’arrêt de quatre réacteurs nucléaires concernés par le programme d’inspections et de réparations liées au phénomène de corrosion sous contrainte, a indiqué EDF dans un communiqué.

La France, traditionnellement exportatrice nette d’électricité, est même devenue importatrice nette d’électricité au premier semestre 2022 en raison des problèmes de ses centrales nucléaires.

Après la sécheresse de l’été, les niveaux d’eau des réservoirs hydroélectriques sont redevenus normaux pour cette période de l’année, tandis que les niveaux de stockage de gaz très élevés en France et dans le reste de l’Europe permettent de ne pas menacer l’approvisionnement en électricité française à partir de gaz cet hiver, a précisé l’opérateur.

RTE souligne qu’en aucun cas la France ne court le risque d’un “black-out”, c’est-à-dire d’une perte totale de contrôle du système électrique.

En période de tension, la France pourrait éviter les coupures en réduisant sa consommation de 1 % à 5 % dans le scénario de base, et jusqu’à 15 % dans le scénario le plus pessimiste, précise RTE.

Lire aussi : Wall Street Journal : La France risque de connaître des pannes d’électricité pendant l’hiver en raison de l’arrêt de la production d’énergie nucléaire

Sources : Zero Hedge, OilPrice.com – Traduit par Anguille sous roche


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