Les scientifiques viennent de stocker un album de musique populaire dans de l’ADN


A, T, G et C sont les 0 et les 1 des êtres vivants. Contrairement au code stocké dans le silicium, les données stockées dans l’ADN ne se dégradent pas pendant des milliers d’années. Et l’ADN peut contenir beaucoup plus de données ; un gramme d’ADN peut stocker un milliard de téraoctets de données.

Aujourd’hui, les scientifiques de l’ETH Zurich ont trouvé comment stocker l’une des grandes œuvres de l’humanité dans le milieu inaltérable de l’ADN : L’album épique Mezzanine de Massive Attack, sorti à cette date il y a 20 ans. Le chef-d’œuvre du duo trip hop britannique vit maintenant à l’intérieur de 5 000 petites perles de verre, réparties sur près d’un million de brins d’ADN courts.

Pour comprimer les données sur les brins d’ADN, il faut d’abord les traduire de binaire (0 et 1) aux quatre bases nucléotidiques de l’ADN (A, T, G, C). Ensuite, les chercheurs doivent synthétiser des molécules d’ADN (un processus très complexe) qui préservent parfaitement cette séquence. Les séquences sont ensuite écrites sur ces molécules. Une fois déshydratées et stockées dans de bonnes conditions, les molécules peuvent durer des milliers d’années.

Ce n’est pas la première fois que les chercheurs ont stocké des fichiers numériques dans l’ADN ; les travaux des scientifiques suisses arrivent en deuxième position pour les plus gros fichiers stockés dans l’ADN (la première place revient à Microsoft, les chercheurs ont réussi à charger 200 mégaoctets – y compris une vidéo du groupe OK Go! en HD – sur l’ADN).

Malheureusement, le processus jusqu’à présent est très lent et très coûteux. Mais avoir le chef-d’œuvre de Massive Attack entièrement codé dans l’ADN garantira que les futures générations de cyber-humanoïdes auront de nouveaux rythmes de 1998 pour bouger leur corps.

Source : Futurism


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *