Apparemment, les humains consomment du tabac depuis au moins 12 300 ans


La nicotine est l’une des drogues qui créent le plus de dépendance, et les humains l’ont peut-être remarqué pour la première fois il y a 12 300 ans.

C’est l’âge des graines carbonisées de plante de tabac sauvage, qui ont été trouvées dans un ancien feu/ foyer préservé sur le site de Wishbone, près du désert du Grand Lac Salé dans l’Utah. À côté des graines carbonisées, les archéologues ont trouvé des outils en pierre et des os de canard.

Auparavant, la plus ancienne preuve de l’utilisation du tabac remontait à 3 300 ans, d’après des résidus de nicotine trouvés à l’intérieur d’une pipe d’Alabama. Les nouvelles découvertes montrent que les communautés de chasseurs-cueilleurs étaient familiarisées avec le tabac bien plus tôt qu’on ne le pensait, même pendant la dernière période glaciaire.

Aujourd’hui, on compte plus de 1,3 milliard de consommateurs de tabac dans le monde. Cette habitude addictive est responsable de plus de 8 millions de décès chaque année dans le monde.

La plante du tabac est originaire d’Amérique du Nord et du Sud et jusqu’à ce que Christophe Colomb reçoive en cadeau quelques feuilles sèches, les personnes vivant en dehors de ces deux continents n’y étaient pas exposées. Mais le tabac a rapidement connu un grand succès. Sans le tabac, les Anglais n’auraient peut-être jamais réussi à coloniser l’Amérique du Nord, car les richesses étaient bien moindres qu’en Amérique du Sud, où les Espagnols se sont rapidement développés grâce aux avantages économiques.

Alors que les Amérindiens utilisaient le tabac lors de cérémonies religieuses et à des fins médicales supposées, fumer du tabac en Europe est devenu une habitude quotidienne.

Cependant, ce que les colons européens fumaient était la variété domestiquée. Les scientifiques ne savent pas quand la plante du tabac a été domestiquée et utilisée en agriculture pour la première fois, mais certains éléments suggèrent que le processus a commencé il y a environ 5 000 ans dans le sud des États-Unis et au Mexique. À peu près à cette époque, les archéologues ont remarqué une augmentation de la domestication des cultures vivrières en général et une augmentation des artefacts liés à l’utilisation du tabac, comme les graines, les résidus et les pipes tachées de nicotine.

Les graines carbonisées de l’Utah découvertes par les archéologues dirigés par Daron Duke du Far Western Anthropological Research Group au Nevada appartiennent à la plante Nicotiana attenuata, également connue sous le nom de “tabac de coyote”. Cette espèce particulière de tabac sauvage n’a jamais été domestiquée, mais les populations indigènes de la région l’utilisent encore aujourd’hui.

Les découvertes ont été faites sur le site de Wishbone, dans le nord-ouest de l’Utah, une région désertique du Grand Lac Salé . (Daron Duke)

Selon Daron Duke :

À l’échelle mondiale, le tabac est le roi des plantes intoxicantes, et nous pouvons désormais faire remonter ses racines culturelles à l’ère glaciaire.

Bien que la zone où les graines ont été trouvées soit aujourd’hui un terrain désertique, à l’époque où les chasseurs-cueilleurs de l’ère glaciaire les consommaient, la région était un marais rempli d’oiseaux aquatiques et de plantes de marécages.

À côté des graines, les archéologues ont trouvé des outils tranchants de taille de pierre et des pointes de lance en obsidienne. L’une des pointes de lance était tachée de sang. L’analyse en laboratoire a montré que les protéines sanguines appartenaient à un mammouth ou à un mastodonte.

Sur le site de fouilles dans le désert du Grand Lac Salé en Utah, les chercheurs ont trouvé des pointes de lance souvent utilisées pour chasser le gros gibier. (Daron Duke)

Il n’y a pas d’autres indices concernant la culture de ces groupes de chasseurs-cueilleurs qui ont expérimenté le tabac. Mais vu la popularité de la plante, il est probable que les gens « cultivaient, manipulaient et géraient déjà le tabac, au moins de manières occasionnelles, bien avant que les incitations démographiques et les besoins alimentaires n’entraînent des investissements dans l’agriculture », selon les chercheurs.

L’étude publiée dans Nature Human Behavior : Earliest evidence for human use of tobacco in the Pleistocene Americas via le compte facebook du groupe de recherche du Far Western Anthropological.

Lire aussi : La bière était consommée en Chine il y a 9 000 ans, mais ce n’était probablement pas pour s’amuser

Source : GuruMeditation


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1 réponse

  1. Dr Slump dit :

    Foutaises. Le tabac naturel consommé de façon traditionnelle ne cause pas de dépendance et pas de problème de santé. Des scientifiques qui ne sont pas fichus de faire la différence entre du tabac brun nature et des cigarettes industrielles bourrées d’additifs toxiques devraient être virés de leur labo à coups de pompes dans le derche.
    Et par ailleurs, le tabac naturel sert effectivement pour des usages médicinaux en Amérique du sud, mais les sauvages dans la forêt sont pris pour des demeurés par nos grands scientifiques, alors que c’est leur science occidentale qui a inventé la drogue et les toxicomanes.

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