Pour la première fois, des nanorobots utilisés pour lutter contre le cancer d’un patient en phase terminale


Le terme des “nanorobots” peut provoquer une certaine paranoïa, de minuscules robots non détectables sous la peau ? Le professeur Ido Bachelet de l’université Bar-Ilan d’Israël confirme que l’histoire des minuscules robots injectés dans un corps humain pour combattre la maladie pourrait ressembler à de la science-fiction, mais c’est en fait bien réel.

Le traitement du cancer, comme nous le savons, est problématique car il cible une grande surface. La chimiothérapie et la radiothérapie sont comme exploser une bombe, elles détruisent les cellules cancéreuses, mais dans le processus, endommagent également les cellules saines qui se trouvent autour. Voilà pourquoi ces thérapies sont parfois aussi nocives que le cancer lui-même. Ainsi, le dilemme avec le cancer n’est pas de trouver des traitements qui peuvent supprimer les cellules cancéreuses, mais ceux qui peuvent le faire sans créer une foule de problèmes médicaux supplémentaires. Comme Bachelet note lui-même dans un discours de TEDMED : “La recherche d’un médicament contre le cancer est fondamentalement plus sûre, c’est comme chercher une arme qui ne tue que les gens mauvais”.

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Ici, les nanorobots sont capables de reconnaître et interagir avec des molécules spécifiques. Cela signifie que les nouveaux médicaments n’ont même pas besoin d’être développés; à la place, les médicaments qui ont déjà été prouvés comme efficaces pour le traitement du cancer, mais trop toxiques pour une utilisation régulière, peuvent être utilisés en conjonction avec des nanorobots pour contrôler la toxicité.

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“Les nanorobots sont fabriqués à partir de l’ADN, en particulier un seul brin d’ADN plié en une forme souhaitée. Les nanorobots de Bachelet sont conçus en forme de coquille, et travaillent comme un support pour les médicaments anticancéreux existants. Pensez à eux comme une boîte de protection. Ils ont été programmés pour être dans deux états, un état “off”, où ils sont bien fermés afin qu’ils puissent contourner les cellules saines sans causer de dommages, et une position “on”, où le clapet s’ouvre pour exposer les cellules cancéreuses pour le médicament en question.”

Les nanorobots ont été programmés pour passer d’une position “éteinte” à une position “marche” pour cibler les cellules cancéreuses tout en travaillant en harmonie avec d’autres cellules.

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Les nanorobots peuvent également avoir plusieurs “charges utiles” en eux, et peuvent être programmés afin de savoir quel médicament utiliser pour l’exposer à des molécules spécifiques. Cela signifie que les nanorobots fonctionnent bien dans la combinaison de thérapies, où plusieurs médicaments sont utilisés en même temps, et peuvent être programmés de manière à ce que les différents médicaments n’interfèrent pas les uns les autres. En décembre 2014, les nanorobots que l’équipe de Bachelet a développé peuvent reconnaître 12 types de cellules cancéreuses différentes.

Actuellement, l’équipe travaille également à inculquer à leurs nanorobots un «comportement d’essaim» et ont compris comment faire pour que les robots construisent des ponts physiques les uns avec les autres. Cela permettrait de fixer le tissu d’un bout à l’autre, en guidant la repousse des cellules à travers une plus grande surface, ce qui peut être utile dans la réparation de la moelle épinière ou de longues sections musculaire.

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Donc, tout bon scientifique demanderait : Quel est le piège ? Eh bien il y a les questions habituelles qui se posent avec toute sorte de nouvelle technologie perturbatrice. Il est tout à fait possible que les nanorobots soient trop coûteux pour le patient moyen, élargissant encore l’écart de santé entre les riches et les pauvres. Les nanorobots pourraient potentiellement être utilisés dans de nouvelles formes de guerre biologique. Et il y a la paranoïa classique dans laquelle les nanorobots développent une sensibilité, apprennent à se reproduire, et dévorent l’environnement, mais même le théoricien d’origine, Eric Drexler, a rejeté cela.

Dans ce cas, quand pouvons-nous nous espérer que ce traitement miracle atteigne le public ? Le premier essai de l’ADN nanorobot chez un sujet humain aura lieu cette année, en fait, il pourrait être produit en ce moment sur une personne atteinte de leucémie à un stade avancé. Le patient devrait mourir, mais Bechelet estime que, sur la base des essais sur les animaux précédents, les nanorobots peuvent supprimer le cancer en l’espace d’un mois. Si la procédure se passe bien, nous pourrions voir la nanotechnologie frappé le public d’ici un à cinq ans.

Source : 3tags


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