L’IA finira par devenir consciente : pourquoi « c’est inévitable »

La vraie révolution de l’IA approche à grands pas selon le créateur de Doom…

• L’Intelligence Artificielle connaît des progrès de plus en plus rapides ces dernières années
• John Carmack, créateur de Doom et ancien responsable de Meta explique sa vision du secteur, et ce que l’IA nous réserve dans un futur proche
• Selon lui, l’arrivée d’une IA “consciente” capable d’émuler un cerveau humain est “inévitable”

Le secteur de l’IA vit en ce moment une véritable effervescence – les dernières démonstrations, notamment du côté de OpenAI (ChatGPT) donnent un premier aperçu convaincant de comment l’intelligence artificielle, ou plus justement les “modèles vastes de langage généraux”, sont réellement en train de lancer une nouvelle révolution – sans doute du niveau de l’avènement d’internet lui-même.

Pourtant, si divers acteurs industriels se plaisent à parler d’intelligence artificielle pour tout et (presque) n’importe quoi, nous ne sommes, même avec ChatGPT, pas encore sur de vraies intelligences artificielles générales. ChatGPT n’a pas de conscience, ne peut pas réellement imiter le fonctionnement du cerveau humain, et ne peut répondre qu’en imitant le corpus de données qui a servi à son apprentissage.

L’IA est à la fois encore loin d’incarner nos peurs, et “proche” de la conscience

Pourtant, comme le souligne John Carmack (Doom, Meta…) dans une interview à Dallas Innovates, les choses s’accélèrent. Les technologies d’apprentissage machine développées dans la dernière décennie peuvent nous emmener vers l’avènement d’une IA réellement consciente et à une intelligence comparable à l’intelligence humaine. Ce qui est sans doute d’autant plus vrai que la technologie des semi-conducteurs atteint une échelle symbolique en 2023.

TSMC et d’autres acteurs sont désormais capables de graver des puces sous le seuil des 3 nm, et bientôt de 2 nm. Un brin d’ADN (la double hélice) fait environ 2,3 nm d’épaisseur. Au moins métaphoriquement, c’est comme si la technologie humaine commençait à se comparer aux briques fondamentales de la biologie. “Je pense que très certainement les outils qu’on a développé pour l’apprentissage profond nous pourront aller jusqu’à une vraie intelligence artificielle générale”, juge John Carmack.

Au point, selon lui, d’atteindre rapidement l’avènement d’une IA douée de conscience : “La chose que nous n’avons pas encore est en quelque sorte la conscience, la mémoire associative, les choses qui ont une vie, des buts et un agenda. Je veux dire, oubliez le cerveau humain; à ce stade nous n’avons encore rien qui puisse vraiment se comporter comme une souris ou un chat.”

Toutefois, simuler le cerveau humain “semble maintenant à portée de tir, pour tout ce que j’ai décrit plus haut”. Le développeur ajoute : “Ce que je veux répéter c’est que dès que vous en arrivez au point où vous avez l’équivalent d’un bébé humain [en termes d’intelligence, ndlr] – quelque chose qui est un être, qui est conscient, qui n’est pas Einstein et ne peut même pas faire de multiplications – si vous avez une créature qui peut apprendre, avec laquelle vous pouvez interagir et à laquelle vous pouvez apprendre des choses […] vous n’avez plus qu’à déployer une armée d’ingénieurs, de psychologues du développement, et de chercheurs…”

Il conclut à la fois en soulignant que nous n’y sommes pas encore, et en même temps que cette ère se rapproche rapidement : “Comme nous n’avons pas encore cela, nou n’avons pas encore la capacité de simuler [un cerveau humain, ndlr]. Je pense néanmoins que c’est inévitable.”

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Source : Presse-citron