Japon : d’énormes gisements de terres rares découverts près d’une île du Pacifique !


Découverts il y a 5 ans, d’énormes gisements de terres rares situés près d’une île japonaise de l’Océan Pacifique pourraient contenir l’équivalent de plusieurs centaines d’années de la consommation mondiale concernant certains de ces matériaux.

Les terres rares sont un groupe de 17 métaux aux propriétés voisines, couramment utilisées dans la fabrication des produits de haute technologie comme les ordinateurs, les smartphones, les moteurs électriques ou encore les éoliennes. Selon une étude publiée le 10 avril 2018 dans la revue Scientific Reports, d’importants nouveaux gisements ont été découverts près de l’île japonaise de Minamitorishima, située à environ 2000 kilomètres au sud-est de la capitale Tokyo (voir localisation ci-dessous).

Ainsi près de l’île de Minamitorishima, une zone de 2500 km² renfermerait environ 16 millions de tonnes de terres rares, alors que les précédentes estimations évoquaient plutôt 7 millions de tonnes, comme l’indique The Japan Times. Disons-le, cette découverte est une très bonne nouvelle pour le Japon qui importe près de 90 % de ces métaux pour son industrie. D’ailleurs, ces importations arrivent de Chine, d’où provient la quasi-totalité de la production de terres rares.

terres rares

Localisation de l’île de Minamitorishima
Crédits : Google Maps

Pour leurs évaluations, les chercheurs ont analysé des échantillons de boue issus d’une profondeur de plus de 5 000 mètres. Ces gisements contiendraient pas moins de 730 années de consommation mondiale de dysprosium, utilisé notamment dans la fabrication des aimants, ou encore 780 années d’yttrium, un métal utilisé dans la fabrication des lasers. D’autres terres rares telles que l’europium et le terbium se trouvent en grande quantités dans ces nouveaux gisements.

Sur les échantillons, les chercheurs ont utilisé une technique de centrifugation permettant d’accroître la concentration de terres rares exploitables, et ainsi d’extraire davantage de minéraux. Il est ici question de rentabiliser l’efficacité économique des gisements, mais également de viabiliser les projets de développement. En revanche, il incombera aux chercheurs de trouver un moyen d’utiliser cette technique directement sous l’eau afin de mettre en pratique cet audacieux plan.

Source : SciencePost


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