Des scientifiques trouvent de l’eau glacée à la surface de la Lune


Les astronautes qui se dirigent vers la Lune peuvent être rassurés quant à la quantité d’eau disponible qui peut être transformée en carburant ou en liquide potable. Un article paru dans Proceedings of the National Academy of Sciences a déterminé que de l’eau glacée peut se trouver à la surface du satellite de la Terre.

L’eau a des difficultés dans la partie interne du système solaire. Si elle est trop proche du Soleil ou non protégée par une atmosphère épaisse, l’eau liquide s’évaporera. Cependant, des circonstances spéciales permettent à l’eau de survivre près du Soleil. Parfois, elle peut même maintenir sa forme solide d’eau glacée.

Sur les corps célestes qui n’ont pas d’atmosphère, l’eau glacée peut s’accumuler dans des régions qui n’ont jamais connu la lumière du Soleil. Par exemple, l’intérieur de nombreux cratères est recouvert en permanence d’ombres. D’autres cratères peuvent projeter de longues ombres qui produisent des effets similaires. Cela aide si le corps céleste tourne lentement, comme Mercure.

Les chercheurs ont produit des preuves de l’exposition de l’eau glacée sur Mercure et Cérès. Étrangement, ils n’ont pas réussi à trouver de preuves similaires pour la Lune jusqu’à récemment.

La présence d’eau glacée à la surface même de la Lune a été démontrée.

Une équipe de recherche de l’Université Cornell a passé en revue les données recueillies par l’instrument Moon Mineralogy Mapper. Ils cherchaient de l’eau glacée dans les régions de la Lune ombragées en permanence.

Les chercheurs ont appliqué des techniques d’éclairage indirect à ces zones sombres. Ils ont recherché des signes révélateurs d’eau glacée absorbant la lumière infrarouge proche. Ils ont rapporté avoir croisé des milliers de pixels qui montraient des signatures d’eau glacée à des profondeurs inférieures à quelques millimètres. Ces signatures se trouvent à moins de 20 degrés de latitude des pôles de la Lune.

La plupart de ces zones présentaient également des valeurs de réflectance et de rapport ultraviolet qui correspondaient à celles de l’eau glacée. Ces relevés provenaient d’altimètres laser et d’instruments Lyman Alpha Mapping Project installés à bord d’orbiteurs lunaires qui ont survolé les régions. De plus, les températures maximales pour ces zones ne dépassent jamais 127,59 degrés Celsius. Ces températures sont plus que suffisamment froides pour maintenir l’eau sous forme de glace, même dans l’atmosphère très mince de la Lune.

Des études indépendantes antérieures avaient identifié certains de ces sites comme des candidats potentiels pour l’accueil de la glace d’eau. Les conclusions du rapport de l’université Cornell semblent les valider.

De l’eau glacée en grande quantité pour le prochain Neil Armstrong

Les chercheurs de l’université Cornell ont noté que seulement 3,5 % de ces pièges à froid montraient des signes évidents d’eau glacée. Pourtant, les modèles spectraux de zones glaciaires prometteuses suggèrent qu’environ 30 % de leur poids est constitué de glace.

Deux facteurs peuvent avoir été responsables de la distribution erratique et de la faible abondance de l’eau glacée à la surface de la Lune. Le premier est la véritable errance polaire, une rotation du corps solide d’un objet céleste par rapport à son axe de rotation. Ce phénomène modifie la position géographique des pôles du corps.

Le deuxième blâme les météores qui frappent la surface d’un corps céleste sans air pouvant altérer les niveaux les plus extérieurs de sa croûte. Les événements d’impact peuvent se déplacer autour du contenu de la croûte ou même l’expulser de la surface.

Dans l’ensemble, les chercheurs sont heureux de trouver des preuves claires que les régions polaires lunaires ont des plaques d’eau glacée auxquelles les atterrisseurs et les astronautes peuvent facilement accéder et extraire. Une fois fondue, la glace peut fournir de l’eau potable aux explorateurs lunaires et aux colons, ainsi que des matières premières pour le carburant des fusées qui peuvent renvoyer les atterrisseurs sur Terre.

Sources : Cosmic NewsPNAS.org, SVS.GSFC.NASA.gov – Traduit par Anguille sous roche


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