À 20 h 47 ce lundi, la sonde InSight doit se poser sur Mars


Après 480 millions de kilomètres, l’atterrisseur de la Nasa doit prendre place sur la planète rouge. Un gros moment de stress en vue pour des Français associés à cette formidable aventure.

Les statistiques n’incitent pas à la zénitude. Sur quarante-trois missions envoyées sur Mars, vingt-cinq ont échoué. L’URSS a écrasé plusieurs atterrisseurs, tout comme les Européens en 2016. Les seuls à avoir réussi à poser, sans casse, des engins sur la planète rouge sont les Américains.

Ça tombe bien, l’atterrisseur InSight a été lancé par la Nasa, même si ses instruments essentiels sont un sismographe français et un thermomètre allemand. « Atterrir sur Mars est vraiment, vraiment difficile », a prévenu Thomas Zurbuchen, chef du directorat scientifique de la NASA, qui a approuvé la mission de près d’un milliard de dollars il y a sept ans.

Sept minutes de terreur

Après six mois et demi et 480 millions de kilomètres, InSight pénétrera l’atmosphère martienne à une vitesse de 20 000 km/h. La température bondira à 1 500 °C, mais le bouclier thermique devrait encaisser. InSight sera alors à 120 km d’altitude au-dessus de la vaste plaine Elysium, choisie pour son absence de relief. Quatre minutes plus tard, un parachute de 12 m d’envergure s’ouvrira. Le bouclier thermique sera largué, l’atterrisseur déploiera ses trois jambes. Une fois le parachute détaché, douze rétrofusées doivent ralentir la chute à 8 km/h.

sonde InSight

La sonde InSight doit découvrir ce qui se cache sous la surface de Mars. | Nasa

Après « sept minutes de terreur », selon l’expression popularisée par les hommes qui ont fait atterrir le robot Curiosity en 2012, InSight devrait atterrir ou plutôt « amarsir ». Le premier « bip » indiquant un atterrissage réussi devrait arriver peu après. Il sera retransmis par deux microsatellites qui ont volé de concert avec InSight et qui se seront placés en orbite autour de la planète. L’information met huit minutes et demie pour parvenir à la Terre.

L’atterrisseur déploiera très lentement ses grands panneaux solaires. Il faudra entre deux et trois mois pour que les instruments chargés de prendre le pouls de Mars et de relever ses ondes de chaleur soient mis en place par le bras robotique.

Source : Ouest-France


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