Il existe au milieu de l’océan un véritable cimetière pour engins spatiaux


On l’appelle le « pôle océanique d’inaccessibilité », ou encore le « Point Nemo ». Il s’agit en fait du point le plus éloigné des côtes terrestres, un véritable cimetière où viennent mourir la plupart des engins spatiaux.

Il y a de quoi se sentir seul au Point Nemo, le point de l’océan le plus éloigné de toute terre émergée sur notre planète. En effet, de ce point-là, la côte la plus proche se situe à quelque 2 688 kilomètres et les humains qui s’en approchent le plus sont dans l’espace. Il doit son nom à une belle référence, celle du capitaine Nemo, commandant du sous-marin Nautilus dans le roman de Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers, paru en 1869–1870. Vous retrouverez ce point dans l’océan Pacifique sud, dans une zone qui, de plus, ne connaît que très peu de routes maritimes. Les coordonnées GPS sont les suivantes : 48° 50′ S 123° 20′ O. De là, la terre émergée la plus proche est Ducie, un atoll inhabité aux îles Pitcairn (Royaume-Uni), situé à 2 688 kilomètres au nord.

Crédits : capture de Google Maps

C’est donc dans ce coin perdu du monde que viennent s’échouer la plupart des objets spatiaux, loin de toute présence humaine, même si les plus petits se désagrègent au contact de l’atmosphère. Aujourd’hui les profondeurs sous-marines du « Point Nemo » regorgent de vestiges d’engins spatiaux. Un véritable cimetière qui s’étend sur 1 500 kilomètres carrés. 260 satellites reposeraient là, russes pour la plupart d’entre eux. Le plus célèbre : la station spatiale Mir, venue s’écraser en mer en 2001. Vous retrouverez également plus de 140 véhicules de ravitaillement russes, plusieurs cargos de l’Agence spatiale européenne (comme le Jules Verne ATV) et même un lanceur de fusée SpaceX.

Les regards se tournent aujourd’hui sur Tiangong-1, la première station spatiale chinoise, lancée en septembre 2011 et pesant environ 8,5 tonnes. Problème : la Chine a perdu le contrôle de son laboratoire orbital de 12 mètres de long en mars 2016, condamné à s’écraser au début de l’année 2018. Où exactement ? Personne ne le sait encore. Les autorités chinoises ne peuvent en effet garantir que la station spatiale se désintégrera au-dessus de Point Nemo. En réalité, les chercheurs ne pourront faire de prévisions que cinq jours avant son impact.

Source : SciencePost


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