Le pirahã, langue la plus « étrange » au monde selon ce linguiste


Les Pirahãs vivent le long de la rivière Maici dans la jungle amazonienne du Brésil et selon un linguiste norvégien, ce peuple parle le langage le plus « étrange » du monde. Ne suivant aucune conception traditionnelle du langage humain, le pirahã peut aussi être sifflé ou dansé, par exemple.

« La langue la plus bizarre dans le monde est sans aucun doute le Pirahã », tels sont les mots de Rolf Theil, linguiste norvégien et professeur à l’Université d’Oslo, qui offre une petite démonstration en vidéo de ce langage nous montrant toute la difficulté de ce dernier. Les Pirahãs vivent le long de la rivière Maici dans la jungle amazonienne du Brésil et la structure de leur langage est radicalement opposée à tous les modèles linguistiques traditionnels dans le monde. La prononciation, le vocabulaire et la grammaire sont tous spéciaux, et ce langage qui donne autant d’importance au non verbal qu’au verbal peut être parlé, sifflé ou même dansé.

Comment les membres de ce peuple peuvent-ils se comprendre lorsqu’ils sifflent ? Ceci est possible, car le Pirahã est un langage très tonal, explique Rolf Theil. Pas d’accent tonique ici (mise en relief d’une syllabe dans un mot en augmentant l’intensité de la voix), mais un accent de hauteur, c’est-à-dire un relief tonal donné au son de la voix. C’est la hauteur du ton qui permet de communiquer dans ce langage. Ainsi, pour désigner les mots « ennemi » et « ami », le mot est le même, mais la hauteur du ton est différente.

Ce langage ne dispose d’aucune récursivité syntaxique, d’aucune conception de catégorie du nombre, singulier ou pluriel, d’aucune description des couleurs ou encore d’aucun mot pour désigner le présent. Les prénoms et noms n’y ont que très peu d’importance et ceux qui se rappellent du nom de leurs parents sont peu nombreux. Aussi, seulement quatre mots désignent la diversité des relations : un pour les aînés (parents ou grands-parents), un pour les enfants, un pour les frères et sœurs et un pour les personnes du même âge.

Les Pirahã vivent en petits groupes dans la nature et leur population est d’environ 350 individus. Cela explique en partie pourquoi ils manquent de mots pour les nombres, les couleurs et les détails spécifiques au sujet de leurs relations familiales, explique le site Sciencenordic.

Source : SciencePost


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