La Belgique va mettre en place une semaine de travail de quatre jours


Tout en augmentant les protections pour les travailleurs des plateformes.

Le gouvernement fédéral de Belgique a conclu des semaines de débats et a travaillé tard dans la nuit de lundi à mardi pour introduire des changements qui permettront des semaines de travail de quatre jours dans le pays, a rapporté le Brussels Times.

Avec l’évolution des exigences du travail pendant les années de pandémie, la nature du travail a changé, tout comme les attentes des employés en matière d’emploi et de travail. Si beaucoup souhaitent passer plus de temps avec leur famille, d’autres veulent explorer de nouvelles voies ou passer du temps à améliorer leurs compétences. Une semaine de travail de quatre jours offre plus de souplesse aux employés pour atteindre les objectifs qu’ils souhaitent sans compromettre leurs revenus.

Qu’en est-il de la productivité ?

Des expériences à différentes échelles, allant de l’entreprise au pays, ont été menées dans ces domaines et ont montré de manière convaincante que la productivité augmente réellement grâce à des horaires de travail plus flexibles.

Afin de conserver leur salaire, les employés font des heures supplémentaires les jours où ils travaillent. Le gouvernement belge a également opté pour la même voie en permettant aux employés de travailler jusqu’à 9,5 heures par jour pour compenser le jour de congé supplémentaire. Une demi-heure supplémentaire peut également être ajoutée à une journée de travail si les syndicats et l’employeur parviennent à une convention collective.

Les employés peuvent également choisir de travailler des heures supplémentaires pendant une semaine et moins d’heures la semaine suivante, ce qui leur permettra d’équilibrer leur travail et leur vie privée en fonction de leur situation et de leurs besoins individuels. Les employeurs qui ne sont pas d’accord avec les demandes de travail flexible doivent soumettre les raisons détaillées et écrites de leur refus, selon un rapport de l’UPI.

En plus de la réduction des jours de travail, le gouvernement souhaite que les employeurs investissent dans la formation du personnel afin d’ajouter des employés plus qualifiés à leur marché du travail. À partir de cette année, les employeurs doivent investir dans trois jours de formation obligatoires pour leur personnel, qui passeront à quatre l’année prochaine et seront plafonnés à cinq jours par an à partir de 2024.

Protéger les employés et les travailleurs des plateformes

Pour protéger davantage les employés de la pression du travail, le gouvernement a étendu le droit à la déconnexion à tous les bureaux comptant 20 employés ou plus. Introduit pour les employés fédéraux au début du mois, ce règlement interdit aux patrons d’appeler les employés après les heures normales de travail.

Les débats qui ont précédé l’annonce se sont largement focalisés sur les travailleurs de plates-formes qui bénéficient de la flexibilité des horaires de travail, mais pas des avantages liés à l’emploi, tels que les congés payés et les protections de santé. La Belgique a annoncé huit critères permettant de vérifier si la relation de travail entre les travailleurs de plateforme et les plateformes est une relation d’autorité (employeur-employé). Même si trois de ces critères sont satisfaits, la plateforme devra enrôler le travailleur en tant qu’employé et lui fournir des avantages sociaux.

De son côté, le gouvernement étendra la loi sur les accidents du travail de 1971 aux travailleurs des plates-formes, car ils courent 15 fois plus de risques d’avoir un accident pendant le travail, a déclaré le ministre belge de l’économie, Pierre-Yves Dermagne, au Times.

Les plans visent également à réduire la période pendant laquelle les employés changent d’emploi. En leur permettant de commencer leur nouvel emploi pendant la période de préavis, la main-d’œuvre belge pourra changer d’emploi plus facilement et plus rapidement.

Les dispositions du plan seront encore modifiées en fonction des réactions des partenaires sociaux, avant d’être soumises au Parlement pour devenir une nouvelle loi, selon le Brussels Times.

Outre la Belgique, l’Écosse et le Japon se sont également efforcés de passer à la semaine de quatre jours pour leurs travailleurs.

Lire aussi : Le plus grand essai d’une semaine de travail de quatre jours en Islande est un « succès écrasant »

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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1 réponse

  1. Zabelle dit :

    J’espère que tout le monde comprend bien l’entourloupe que c’est : Il n’y aura plus d’heures considérées comme supplémentaires. Toutes heures travaillées quel que soit le moment est considérées comme heure de travail régulière. Les travailleurs des 3 X 8 auront le même salaire quelques soient l’horaire qu’ils font. De plus comme une autre loi à été votée précédemment qui donne le droit de demander à son employé, ouvrier des faire des heures sup. dés que les circonstances le demande (au jugé de l’employeur) je donne pas cher de pouvoir récupérer et ou pousser les heures d’une semaine à l’autre. A bonne entendeur Salut !

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