Des chercheurs ajoutent plus de détails sur l’apparence des dinosaures


Quelles sont les origines des oiseaux ? C’est l’un des plus grands défis de l’évolution. Toutes les créatures volantes semblent parfaitement conçues pour voler.

Maintenant, un dinosaure à crête rouge de l’époque du Jurassique supérieur, l’Anchiornis, peut détenir les réponses.

Des scientifiques de l’université de Hong Kong ont utilisé des lasers à haute puissance pour éclairer des tissus mous du dinosaure jusqu’alors invisibles. De tels détails exposés tout récemment fournissent un aperçu indispensable des dimensions vraies et étrangement aviaires de la créature.

L’étude révèle que l’Anchiornis ressemblait beaucoup à un oiseau, avec les jambes en forme de baguette et de longs avant-bras reliés par une couche de peau appelée le patagium. La créature avait aussi une queue mince et des pattes écaillées comme celles d’un poulet. Les nouveaux détails confirment l’accumulation de preuves que de nombreux dinosaures avaient des traits semblables à des oiseaux qui remontent à 160 millions d’années.

«L’Anchiornis a d’abord été décrit comme un oiseau», explique Michael Pittman, co-auteur de l’étude, un paléontologue à l’université de Hong Kong. “Mais depuis, différents auteurs ont fourni des preuves pour soutenir son identité comme une sorte de “pré-oiseau” ou un dinosaure ressemblant à un oiseau.”

Pittman note : «La meilleure façon de se référer à l’Anchiornis est de le comparer à un Epidexipteryx, un membre précoce du groupe de dinosaures qui comprend les oiseaux et les dinosaures semblables à des oiseaux qui partagent leur plus proche ancêtre commun avec les oiseaux.”

Les premiers fossiles d’Anchiornis ont fait surface dans le nord-est de la Chine en 2009, révélant les attributs aviaires de la créature. «Le détail était si bien éclairé que nous pouvions voir la texture de la peau», dit Pittman.

La paléontologie est un domaine mystérieux de la science. Les scientifiques déterrent des squelettes qui ne sont généralement jamais complets, puisque les tissus mous tels que les organes, les muscles ou la peau survivent rarement. Et s’ils font réellement leur chemin dans le présent, ils sont invisibles à l’œil nu.

Mais la technique de fluorescence simulée par laser offre aux scientifiques la possibilité d’analyser ce détail autrefois imperceptible. En faisant rebondir des longueurs d’onde de lumière sur un échantillon fossile dans une pièce sombre, les chercheurs ont pu observer les traits mystérieux qui ont révélé plus d’informations sur la façon dont l’Anchiornis a tenté, ou peut-être atteint, le vol aérodynamique il y a 160 millions d’années.

John Hutchinson, professeur de biomécanique évolutive au Royal Veterinary College de l’université de Londres, précise que la technique «fait partie d’une foule d’outils émergeant qui nous aident à comprendre l’évolution des tissus mous le long des lignées éteintes».

Hutchinson étudie la façon dont les dinosaures se déplacent, et a donc été ravi que l’étude a révélé une «belle anatomie» et une “préservation étonnante”.

«Je pense que leurs résultats ajoutent principalement des détails à notre compréhension de la forme du corps, renforçant les conclusions antérieures, et affinent surtout la compréhension de la forme des bras», dit-il.

Bien qu’il soit possible que l’Anchiornis n’a pas forcément volé, puisque même certains oiseaux modernes ne le font pas, la recherche ajoute un aperçu important de notre compréhension de l’origine des oiseaux.

Pittman conclue : “Ce que notre travail souligne, c’est la mesure dans laquelle les dinosaures semblaient ressembler à des oiseaux expérimentant leur anatomie et leurs capacités fonctionnelles.”

Source : Collective Evolution


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