Cybersécurité : Ne faites plus le V de la victoire sur les photos que vous publiez !


Une équipe de chercheurs japonais a prouvé qu’il était possible d’obtenir les empreintes digitales des doigts de personnes faisant le fameux signe V sur une photo, un geste anodin que des milliers de personnes font naturellement. Selon les chercheurs, un pirate pourrait s’en servir afin de falsifier afin d’usurper une identité.

Se faire prendre en photo en faisant le signe V de victoire, tout le monde l’a surement fait au moins une fois dans sa vie. Bien que ce signe soit universel, il est surtout très prisé au Japon. Et pourtant, des chercheurs du National Institute of Informatics (NII) de Tokyo le déconseillent vivement. Ces derniers ont réussi à copier des empreintes digitales à partir de photos de personnes immortalisées en faisant le fameux signe.

Le fait est que les chercheurs nippons ont pu copier ces données avec une facilité déconcertante, à tel point que ces derniers expliquent qu’un cybercriminel pourrait aisément produire une copie de ces empreintes digitales afin de se faire passer pour une autre personne sur un système biométrique.

Le Pr Isao Echizen qui a dirigé ces recherches estime que d’immenses progrès ont été faits en ce qui concerne les capteurs optiques des smartphones. De plus, la facilité avec laquelle les clichés peuvent être partagés via la multitude de réseaux sociaux est évidemment un facteur aggravant. Selon lui, aucune technologie n’est nécessaire à ce piratage d’un nouveau genre. En effet, il suffit que la photo soit nette et bien exposée en termes de luminosité. Les scientifiques ont même réussi à copier les empreintes digitales d’une personne à partir d’une simple photo prise à trois mètres de distance.

V de la victoire

Ces derniers ont néanmoins pensé à une solution pour se prémunir de ce genre de problème. Ils ont mis au point une solution radicale : un film transparent qui se colle sur l’extrémité des doigts. Ce dernier contient de l’oxyde de titane et empêche tout copiage des empreintes.

Bien que cette technologie soit très prometteuse, les chercheurs précisent que celle-ci nécessite encore deux années de développement. Cependant, nous avons déjà un exemple que le piratage d’empreintes digitales existe bel et bien. En 2014, un hacker du Chaos Computer Club dont le pseudonyme est Starbug avait utilisé la méthode en reproduisant les empreintes de la ministre allemande de la Défense en utilisant de simples photos.

Source : SciencePost


Vous aimerez aussi...

1 réponse

  1. pierre suragne dit :

    Il y a une solution toute simple c’est de faire le V à l’envers en tournant la main.
    Montrer les ongles pour qu’on ne voit pas les empreintes digitales.
    Seul petit inconvénient, en Angleterre ce geste signifie “va te faire voir”.

Répondre à pierre suragne Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *