Devrions-nous craindre Alexa, l’assistant virtuel d’Amazon ?


Désormais, la firme Amazon propose un assistant virtuel comparable à Siri ou Cortana, à qui l’on peut formuler diverses demandes. Un écrivain français tente de mettre en garde les consommateurs puisque selon lui, il faudrait rester prudent face à ces entités dont le but est de remplacer le contact humain.

En Allemagne et au Royaume-Uni, les consommateurs peuvent désormais s’équiper de la nouvelle enceinte Wi-Fi fabriquée par Amazon : Echo. Avec l’enceinte, la firme américaine propose l’utilisation d’Alexa, l’assistant virtuel qui lui est dédié, l’un des logiciels les plus à la pointe de la domotique actuellement. Alexa permet, par simple commande vocale, une multitude de choses comme prévoir des recettes de cuisine, commander un taxi, régler la température intérieure chez soi, ou encore vérifier que les portes sont bien verrouillées.

Ce futur que laisse progressivement entrevoir ce genre d’assistant virtuel fait craindre certaines dérives à l’écrivain de science-fiction Alain Damasio, qui désire mettre en garde les consommateurs en déclarant que « les technologies nous enferment dans un ‘technococon’ ».

Bien que l’enceinte Echo ne soit qu’un bloc d’une vingtaine de centimètres de haut, celui-ci prendra réellement plus de place avec Alexa, qui s’immiscera dans une large part des activités du quotidien de l’utilisateur. En effet, l’assistant virtuel peut entre autres réserver un Uber, commander des produits sur Amazon, faire des recherches sur le Web et répondre à des questions simples. Mais rien n’est fixé puisque son champ de compétences s’élargira avec la participation de développeurs, à qui l’on propose d’améliorer la bête par le biais d’Alexa Skills, un portail dédié.

L’enceinte enregistre notre voix, c’est-à-dire que lorsque l’utilisateur s’adresse à Alexa, les paroles prononcées sont hébergées sur le cloud d’Amazon. Rassurez-vous, les données ne peuvent théoriquement pas sortir de l’Union Européenne et l’utilisateur peut les effacer lorsqu’il le désire.

Selon Alain Damasio, « ces modifications technologiques sont surtout culturelles. Elles changent la façon dont on joue, dont on pense », en somme, nos interactions avec les autres personnes. L’écrivain estime que ce bouleversement technologique est probablement « un lien personnalisé qui va faire la convergence entre tous les supports technologiques [téléphones, ordinateurs et tablettes]. Ce sera quelque chose d’intime, de proche des gens et qui va récupérer des données. »

Et ces données influencent notre environnement et contribuent à nous refermer sur nous même, dans cette relation à la technologie, conduisant à une dérive ultime incarnée par la « peur de l’Autre, de ce qui est différent » selon Alain Damasio. Le problème avec les assistants personnels semble résider dans leur capacité accrue à se montrer compréhensifs, à tel point que le besoin de contact humain pourrait disparaitre chez les personnes.

« En Occident, nous avons eu des esclaves pendant des siècles. Je pense qu’on a eu cette attitude de colon sur les machines, sur lesquelles on transfère nos névroses. Ça ne nous aide pas à nous développer en tant qu’individu » explique l’écrivain.

Source : SciencePost


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