Le Royaume-Uni pourrait bientôt dévoiler une IA capable de prévoir les crimes


Le Royaume-Uni est devenu – avec la Chine – un des pionniers de l’innovation dans le domaine de la surveillance. Dans quelques mois, un dispositif intégrant une intelligence artificielle capable de prévoir les crimes sera dévoilé. Bienvenue dans un remake du film Minority Report !

De la fiction à la réalité

Le film Minority Report (2002) réalisé par Steven Spielberg était une dystopie dont le cadre se trouvait à Washington en 2054. Dans ce futur, des précogs (humains mutants) pouvaient prédire – pour le compte de la police – les crimes à venir grâce à leur don de prescience, un terme utilisé en théologie pour qualifier la faculté divine de Connaissance absolue.

Dans la réalité, il existe déjà quelques dispositifs reprenant l’idée de prévoir les crimes. En 2017, la Chine a testé un système de surveillance s’appuyant sur une intelligence artificielle capable d’anticipation. Or les prédictions de ce système naissent à partir du passage en revue des milliers d’images de caméras de surveillance installées dans une cinquantaine de villes à travers le pays. Au même moment, la police de Chicago (États-Unis) utilisait un algorithme prédictif très élaboré en vue de faire baisser drastiquement les statistiques de la criminalité. Or, cela avait semblé porter ses fruits car la ville comptait un tiers de fusillades en moins.

Le système britannique

Selon un article du New Scientist publié le 26 novembre 2018, un système baptisé National Data Analytics Solutions (NDAS) entrera en vigueur au Royaume-Uni à partir du mois de mars 2019. Il est question d’un système intégrant une intelligence artificielle capable d’apprentissage automatique, et nourrie par des bases de données criminelles issues de différents corps de police.

L’IA prendra en compte pas moins de 1 400 indicateurs isolés – dont une trentaine jugés particulièrement importants – et s’adressera seulement aux individus ayant déjà commis un crime ou un délit. Parmi ces indicateurs, citons par exemple les antécédents criminels de ces personnes, leurs fréquentations, leur catégorie sociale, etc. Le but ? Attribuer des cotes de risque ainsi qu’un pourcentage de récidive potentielle.

Un dispositif qui effraye

Évidemment, une telle mesure pourrait faire peur à tout le monde, car celle-ci pose des questions éthiques, principalement en termes de vie privée. Le chef de police Iain Donnely, à la tête de projet, a néanmoins tenté de se montrer rassurant en évoquant une volonté de prévenir le passage à l’acte en amont, via des dispositifs sociaux. Il est par exemple question de favoriser la prise en charge des individus ayant des antécédents psychiatriques.

Lors de son lancement, le système National Data Analytics Solutions (NDAS) sera tout d’abord testé à petite échelle dans le comté des Midlands de l’Ouest (près de Leicester) où vivent environ 3 millions de Britanniques.

Sources : SciencePostCNET FrancePresse Citron


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