Les repas sur Mars seront fabriqués à partir de déchets plastiques, selon un expert en technologie alimentaire 3D affilié à la NASA


Au CES 2023, IE a découvert un bioréacteur de pointe pour l’avenir de la restauration dans l’espace.

NASA

L’époque des tang et des glaces lyophilisées est révolue dans le monde de la technologie spatiale. Pour trouver des moyens de cultiver des aliments dans l’espace, des organisations, dont la NASA, la JAXA et l’Agence spatiale européenne, collaborent avec l’industrie alimentaire.

Interesting Engineering (IE) a appris d’un groupe d’experts présents au Consumer’s Electronic Show (CES) 2023 (janvier 2005) le type de solutions développées pour fournir de la nourriture aux humains pendant les vols spatiaux prolongés et, à terme, pour les habiter. Une solution particulière qui s’est distinguée, transforme le plastique en nourriture consommable. Oui, vous avez bien lu.

Un “steak en plastique” et plus encore

Le bioréacteur “conteneur” pour les repas imprimés en 3D. Sade Agard/Interesting Engineering

Beehex développe des solutions alimentaires pour l’espace lointain en utilisant diverses technologies alimentaires imprimées en 3D. Fondée par Anja Contractor, un entrepreneur et ingénieur affilié à la NASA, l’idée est née de la volonté de fournir aux astronautes des repas précis, individualisés et imprimés en 3D en microgravité. Ici, le temps de l’équipage est limité, et cuisiner n’est pas une option.

“Ce que vous voyez ici est un conteneur d’expédition… nous avons complètement changé cela”, a déclaré Contractor. “D’un côté, on collecte les déchets plastiques, qui seront broyés. Ils passeront ensuite dans le bioréacteur, qui contient des bactéries modifiées très spécifiques.”

IE a appris que les bactéries modifiées mangent le plastique et le transforment en biomasse. Cette biomasse peut ensuite être utilisée pour produire une variété de textures et de formes.

“Ainsi, si vous souhaitez créer un steak à partir de plastique, l’ensemble du mécanisme situé d’un côté de ce conteneur sera capable de produire un steak à partir de plastique ou des poitrines de poulet”, a-t-il expliqué.

Lutter contre l’insécurité alimentaire sur Terre

Comme vous pouvez l’imaginer, l’impression de repas en 3D pourrait aider à résoudre les problèmes d’alimentation ici même sur Terre.

M. Contractor a révélé que le projet est financé par la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), l’une des principales forces d’innovation soutenues par le gouvernement américain.

“L’idée est d’abord de mettre ce type de conteneur dans des opérations de secours en cas de catastrophe alimentaire, comme celles liées à la FEMA (Federal Emergency Management Agency), ou dans des endroits où il y a des camps de réfugiés”, a-t-il déclaré.

“Surtout pour l’armée américaine ou le corps des Marines, c’est ce que nous visons, car c’est le plan le plus tangible”, a-t-il ajouté. L’entrepreneur a déclaré que le marché se situait grosso modo entre 500 millions et un milliard de dollars.

“Vous pouvez vendre ces machines à la FEMA, et à divers gouvernements à travers le monde, y compris des organisations comme les Nations unies. C’est donc la première étape”, a-t-il souligné.

Plus tard, des sous-composants de la machine seront fabriqués pour s’adapter à un vaisseau spatial et à des stations spatiales en orbite terrestre basse (LEO) telles que la station spatiale internationale (ISS) et Orbital Reef.

“La charge utile doit être très légère. Nous prévoyons que ce projet démarrera probablement quelque part entre 2026 et 2027. Et la première application sera basée sur la Lune”, a révélé M. Contractor.

Lire aussi : Le projet MOXIE du MIT fait un grand pas vers la vie humaine sur Mars en produisant de l’oxygène

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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1 réponse

  1. Michel Duthé dit :

    Il est possible que des bactéries dégradent le plastique, mais qu’elles produisent des protéines, c’est peu probable.
    Pour les bases martiennes l’ESA propose des réacteurs de spiruline, une cyanobactérie qui transforme le CO2 des occupants en protéines riches et oxygène. Le régime spiruline n’est pas complet, il lui manque la vitamine C et les omégas 3. Ce point peut être facilement résolu par des plantes sous serre et un bassin de petits poissons…Il reste la question des intrants alimentant les réacteurs : carbonates, fer, etc. Pour l’azote, on pourra recycler après filtrage l’urine des occupants, pour le reste il faudra trouver sur place…

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