SpinLaunch vient de catapulter une charge utile de la NASA dans le ciel pour la première fois


Le test de la société a démontré la viabilité du catapultage de composants de satellites dans le ciel.

L’accélérateur suborbital de SpinLaunch. Source: SpinLaunch / Twitter

La start-up américaine SpinLaunch, qui vise à perturber le secteur en pleine expansion des lancements de satellites en catapultant des charges utiles dans l’espace avec un minimum de carburant pour fusée, vient de réussir un test de grande envergure.

L’entreprise a lancé une charge utile de la NASA dans le ciel avant de la récupérer et d’inspecter son contenu pour voir comment il s’est comporté après avoir tourné dans son accélérateur suborbital à une vitesse de 10 000 g et à 8 000 km/h.

L’essai, qui constitue le dixième lancement réussi de la société, a été effectué depuis Spaceport America au Nouveau-Mexique le 27 septembre. Il s’inscrit dans le cadre d’une campagne d’essais visant à déterminer si les charges utiles et les satellites scientifiques peuvent survivre au stress de la procédure de lancement.

Dans un communiqué de presse, la société a déclaré que le dernier vol a démontré que les composants du satellite utilisés sont “intrinsèquement compatibles avec l’environnement de lancement de la société”.

SpinLaunch catapulte la charge utile de la NASA vers le ciel

Plus tôt cette année, la NASA a annoncé qu’elle avait signé un contrat Space Act Agreement pour tester la technologie de SpinLaunch en faisant lancer une charge utile par le système de lancement cinétique de la société. Des partenaires et des représentants du gouvernement ont assisté à l’exécution de la mission de SpinLaunch le 27 septembre.

La NASA n’était pas la seule charge utile lancée dans le ciel. SpinLaunch a également catapulté des charges utiles d’Airbus, de l’université de Cornell et du développeur de satellites Outpost. Toutes ces charges ont tourné autour de l’accélérateur suborbital de la société à 10 000 g avant d’être lancées vers le ciel.

La charge utile de la NASA a été conçue pour recueillir des données de vol essentielles. Elle comprenait un gyroscope, un magnétomètre, deux accéléromètres et des capteurs de température et d’humidité.

“L’essai en vol 10 représente un point d’inflexion clé pour SpinLaunch, car nous avons ouvert le système d’accélérateur suborbital à nos clients, partenaires stratégiques et groupes de recherche”, a expliqué Jonathan Yaney, fondateur et PDG de SpinLaunch. “Les données et les idées recueillies lors des essais en vol seront inestimables à la fois pour SpinLaunch, alors que nous poursuivons le développement du système de lancement orbital, et pour nos clients qui comptent sur nous pour leur fournir un accès à l’espace à faible coût, à haute cadence et durable.”

SpinLaunch a révélé peu de détails concrets sur le vol d’essai, bien qu’elle ait indiqué que la trajectoire était similaire à celle de ses essais précédents, qui ont atteint une altitude de 9 150 mètres. En mai dernier, la société a ajouté une charge utile optique à son système de lancement afin de capturer ses vols d’essai à la première personne.

Réduire massivement les infrastructures de lancement de fusées

Le tout premier essai en vol de SpinLaunch a eu lieu en novembre dernier, et le système de lancement cinétique de la société est en cours de développement depuis 2015. L’accélérateur de masse suborbital de 33 mètres de diamètre de la société est un prototype pour son éventuel système de lancement orbital de taille réelle de 100 mètres, qu’elle espère avoir prêt pour des lancements opérationnels d’ici 2026.

Les deux systèmes sont des accélérateurs circulaires, alimentés par un moteur électrique, qui utilisent un bras mécanique pour lancer des charges utiles en cercle et atteindre des vitesses incroyablement élevées, jusqu’à 8 000 km/h. Ils libèrent ensuite la charge utile à travers un tube de lancement et vers l’espace.

L’entreprise spatiale privée affirme que sa méthode sera beaucoup moins coûteuse, car elle élimine 70 % des besoins en carburant et en infrastructures d’un lancement traditionnel par fusée. Elle est également plus respectueuse de l’environnement, car elle n’utilise qu’un petit moteur de fusée pour l’insertion orbitale finale.

Lire aussi : Un énorme « canon spatial » peut envoyer des charges utiles dans l’espace à des vitesses hypersoniques

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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1 réponse

  1. Guillaume dit :

    SpinLaunch est un scam étonnant qui dure depuis 2014 et qui montre comment on peut vendre n’importe quelle pseudo-technologie grâce à l’utilisation massive de la publicité et des réseaux sociaux.

    Quelques calculs simples démontrent facilement que cette piste est ridiculement impossible, à moins de changer les lois de la physique. D’ailleurs depuis 8 ans, ils n’ont toujours rien à monter de tangible, mais la publicité continue en mode copié/collé et des investisseurs crédules continuent d’apporter (un peu) d’argent, juste pour le polish, enrichir quelques types et donner l’impression que ça avance.

    Notez que je préfère largement ça aux investissements dans du pseudo “vert” comme les moulins à vent qui eux drainent des centaines de milliards pour un résultat négatif pour l’environnement. C’était déjà aveuglant dans les années 2010 et prévisible sur les tables de calculs avant, mais ça continue de plus belle, et même ça accélère.

    Le plus étonnant est que ces choses arrivent même à attirer des gens réputés sérieux, comme les “scientifiques” qui continuaient d’affirmer que les pseudo-vaccins marchaient très bien au milieu d’une explosion de cas avec pourtant 80% d’une population “turbo-vaccinée”.

    C’est complètement fou ces niveaux de déni, non seulement de la science, mais de la logique la plus basique !

    Malraux avait raison avec son «Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas. », ce qu’il n’avait pas prévu, c’est que des tas de “scientifiques” diplômés ne seraient même plus capables de faire la différence entre une vache et un parapluie.

    Cordialement

    PS: Évidemment, aucune trace à la NASA d’un quelconque lien avec spinlaunch, on sort du scam pour rentrer dans celui de l’escroquerie pur et simple.

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