Les États-Unis « développent » une technologie de reconnaissance faciale alimentée par l’IA pour les drones militaires


Les drones seront chargés de rôles expéditionnaires, notamment d’opérations spéciales, afin “d’ouvrir la possibilité d’une réponse autonome en temps réel par le robot”.

L’armée de l’air américaine aurait mis au point une technologie de reconnaissance faciale (facial recognition techechnolgy – FTR) alimentée par l’IA pour des drones autonomes.

Ces drones seront utilisés par le personnel des opérations spéciales pour des missions à l’étranger et pour la collecte de renseignements et d’autres opérations, selon un contrat entre le ministère de la défense (DoD) et la société RealNetworks, basée à Seattle.

“L’armée de l’air américaine a terminé un projet visant à développer un logiciel de reconnaissance des visages pour les drones autonomes, suscitant des inquiétudes quant au fait que des individus pourraient être ciblés et tués”, a rapporté New Scientist mercredi.

Le contrat entre le ministère de la Défense et RealNetworks s’élève à 800 000 dollars et permet aux drones de voler de manière autonome avec peu ou pas d’assistance humaine, tandis que le logiciel utilise des techniques d’apprentissage automatique pour identifier les visages.

Selon RealNetworks, cette technologie pourrait être utilisée pour la sécurité des périmètres, les opérations de recherche nationales et les missions de sauvetage.

Les drones seront chargés de rôles expéditionnaires, notamment d’opérations spéciales, afin “d’ouvrir la voie à une réponse autonome en temps réel par le robot”, indique le rapport.

Les États-Unis ne sont pas les seuls à utiliser la reconnaissance faciale

L’armée américaine n’est pas la seule à utiliser la technologie de reconnaissance faciale.

L’ONU a affirmé plus tôt que les troupes libyennes avaient équipé des drones d’armes et de logiciels de reconnaissance faciale en 2021.

Afin de repérer les conducteurs imprudents, la police de Dubaï utilise depuis un certain temps déjà des drones dotés de la technologie de reconnaissance faciale. La Chine utilise la FTR depuis longtemps déjà.

Aux États-Unis, les défenseurs de la vie privée se sont opposés à l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale par la police.

L’Union des libertés civiles de New York a mis en garde contre l’utilisation de cette technologie sur les drones, et le conseil municipal de Portland a promulgué l’une des interdictions les plus sévères du pays à ce sujet.

L’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale par le gouvernement a été interdite à San Francisco pour la première fois en 2019 ; Oakland et Berkeley ont rapidement suivi.

Le Vermont a été le premier État à interdire l’utilisation de la FTR du gouvernement l’année dernière. Mais, le personnel du gouvernement peut l’utiliser sur des images de drones avec un mandat, et un logiciel de reconnaissance faciale qui facilite la traite des êtres humains et l’exploitation du sexe d’enfants est exempté.

Bien que le Congrès n’ait pas encore adopté de réglementation fédérale régissant la technologie de reconnaissance faciale, certaines suggestions vont dans ce sens.

Inquiétudes concernant les assassinats ciblés

Les armes automatisées suscitent de plus en plus d’attention à mesure qu’elles deviennent un élément courant du matériel militaire.

Les drones éliminent l’élément humain important dans le déploiement de la force létale, selon certains experts militaires qui affirment qu’ils réduisent les pertes en mettant moins de soldats en danger.

Pourtant, certains craignent que cette nouvelle technologie ne soit utilisée pour cibler des personnes spécifiques à assassiner.

Des questions importantes se posent quant à la moralité et à la légalité de l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale sur des drones militaires, note le rapport du New Scientist.

Lire aussi : L’arme à micro-ondes haute puissance de l’armée américaine peut abattre des essaims de drones

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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