De nouvelles images de l’intérieur de la centrale nucléaire de Fukushima suscitent de vives inquiétudes


Si un nouveau tremblement de terre secoue la région, il pourrait y avoir des problèmes.

Image prise le 30 mars 2023 par un robot à l’intérieur de l’enceinte de confinement primaire de l’unité 1 de Fukushima. Crédit photo : TEPCO

Des sondes robotisées ont plongé dans les ruines aquatiques de la centrale nucléaire de Fukushima et ont révélé que des structures de soutien vitales semblaient endommagées. Bien que cette découverte ne soit pas préoccupante dans l’immédiat, on craint qu’elle ne devienne un problème majeur si un autre tremblement de terre secoue la région.

Tokyo Electric Power Company Holdings (TEPCO) utilise des sondes télécommandées pour explorer les profondeurs submergées de la centrale nucléaire et surveiller le déroulement de l’opération de nettoyage, qui a coûté très cher.

Selon une mise à jour [PDF] publiée mardi, l’un des robots a récemment pris des images du socle de l’unité 1, une structure de soutien située sous l’un des cœurs de réacteur qui a subi une fusion lors de la fameuse catastrophe nucléaire de 2011.

Associated Press rapporte que le mur de béton de 120 centimètres d’épaisseur du socle montrait des signes de dommages importants à sa base, exposant l’armature en acier à l’intérieur.

L’inquiétude vient du fait que trois des réacteurs contiennent un total estimé à 880 tonnes de débris de combustible fondu hautement radioactif. Selon l’Asahi Shimbun, TEPCO a réussi à obtenir la première confirmation visuelle du combustible nucléaire fondu dans le réacteur de l’unité 1 pour la première fois la semaine dernière.

Un dépôt, peut-être de combustible fondu, à l’extérieur du socle. Crédit photo : TEPCO

L’opération de nettoyage est toujours confrontée au problème de l’élimination des débris de combustible. La rupture de ces structures de soutien risque de causer de nouveaux maux de tête à TEPCO.

Les rapports sur les dommages ont incité le gouverneur de la préfecture de Fukushima, Masao Uchibori, à demander à TEPCO d’évaluer immédiatement si la structure pourrait survivre à un autre tremblement de terre, comme celui qui a provoqué la catastrophe.

La catastrophe s’est produite le 11 mars 2011, lorsqu’un tremblement de terre d’une magnitude de 9,0 a frappé la côte est du Japon, provoquant un tsunami de 15 mètres qui a tué plus de 18 000 personnes le long de la côte nord-est du Japon.

Les vagues dévastatrices ont également frappé la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, interrompant son alimentation électrique et ses systèmes de refroidissement vitaux. Cela a entraîné la fusion de trois de ses réacteurs et envoyé d’importantes quantités de radiations dans l’atmosphère. Compte tenu de l’ampleur de l’accident, on considère généralement qu’il s’agit de la pire catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986.

Le combustible usé des réacteurs, dont l’image a été prise récemment, n’est toutefois qu’une partie du problème. À la suite de l’incident, la centrale a été inondée d’eau. Cela a produit environ 1,3 million de tonnes d’eaux usées qui sont stockées dans plus de 1 000 réservoirs sur le site.

Après un débat long et houleux, TEPCO a récemment annoncé qu’elle envisageait de déverser ces eaux traitées dans l’océan Pacifique, ce qui a suscité la colère des communautés de pêcheurs locales et des pays voisins. Cette proposition peut sembler peu convaincante, mais elle est plus sûre qu’il n’y paraît, et c’est peut-être la seule option possible.

Lire aussi : De nouvelles photos et séquences montrent les ruines radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima

Source : IFLScience – Traduit par Anguille sous roche

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