Le PDG de Pfizer renonce à témoigner devant la commission du Parlement européen


Le directeur général de Pfizer, Albert Bourla, a renoncé à témoigner devant la commission spéciale du Parlement européen sur le COVID-19, au cours de laquelle il devait répondre à des questions difficiles sur la manière dont les contrats secrets relatifs aux vaccins ont été conclus.

Albert Bourla, directeur général de la société pharmaceutique Pfizer, à la bourse de New York, le 17 janvier 2019.

Cette décision fait suite à un rapport d’audit sur la stratégie d’achat de vaccins de l’UE, publié au début du mois, qui a soulevé de nouvelles questions sur les contacts entre M. Bourla et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui ont précédé un contrat de plusieurs milliards d’euros portant sur des vaccins.

Le chef du géant pharmaceutique américain, principal fournisseur de vaccins COVID-19 à l’UE, devait se présenter devant la commission le 10 octobre. La commission rencontre les principaux responsables impliqués dans le processus d’achat de vaccins de l’UE afin de tirer des enseignements sur la manière de réagir aux futures pandémies. D’autres dirigeants du secteur pharmaceutique ont pris la parole devant la commission, notamment le PDG de Moderna et des hauts responsables d’AstraZeneca et de Sanofi.

La présidente de la commission, l’eurodéputée belge Kathleen Van Brempt, a déclaré à POLITICO qu’elle “regrettait profondément” la décision prise par Pfizer.

Après une visite au siège de BioNTech la semaine dernière, Mme Van Brempt avait déclaré dans une déclaration écrite qu’elle se réjouissait de discuter “avec d’autres PDG”, dont “M. Albert Bourla, le PDG de Pfizer”, le 10 octobre.

Le rapport, établi par la Cour des comptes européenne, a révélé que Mme von der Leyen avait été directement impliquée dans les négociations préliminaires du plus gros contrat de vaccins de l’UE, portant sur un maximum de 1,8 milliard de doses du vaccin BioNTech/Pfizer, qui a été conclu en mai 2021. Il s’agissait d’une dérogation à la procédure de négociation suivie pour les autres contrats, où une équipe de négociation conjointe composée de fonctionnaires de la Commission et des pays membres menait des discussions exploratoires.

L’organisme de surveillance de l’UE a également noté que la Commission a refusé de fournir des comptes rendus des discussions avec Pfizer, que ce soit sous la forme de procès-verbaux, de noms d’experts consultés, de conditions convenues ou d’autres preuves.

En 2021 déjà, le New York Times avait fait état de la relation apparemment douillette entre Bourla et von der Leyen, les deux ayant échangé des SMS à l’approche de l’accord.

Contacté par POLITICO, un porte-parole de Pfizer a déclaré que la présidente des marchés de développement international de la société, Janine Small, assisterait à l’audition du comité. “Elle a été identifiée comme étant la mieux placée pour aider le comité à atteindre ses objectifs”, a déclaré le porte-parole.

Lire aussi : La lanceuse d’alerte de l’affaire du vaccin Pfizer répond à la demande de rejet de l’action en justice pour fraude

Source : Politico – Traduit par Anguille sous roche


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1 réponse

  1. Patrick dit :

    Le terme “renoncer” ne convient pas, car renoncer signifie que c’est lui qui avait pris l’initiative de cette rencontre. ce qui n’est pas le cas.
    Le vrai terme, c’est qu il a Refusé de se présenter pour donner des explications.

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