Le Royaume-Uni incite les pays africains souffrant de la faim à cultiver des insectes


Des projets d’aide du Royaume-Uni en RDC et au Zimbabwe incitent les habitants des zones rurales à cultiver davantage d’insectes.

Des projets d’aide financés par le Royaume-Uni au Zimbabwe et en République démocratique du Congo encouragent la population affamée de ces pays africains à introduire davantage d’insectes riches en nutriments dans leur alimentation.

Comme l’a rapporté The Guardian vendredi, les agences dépensent actuellement 57 000 dollars en RDC et 346 000 dollars au Zimbabwe pour tester des régimes alimentaires à base d’insectes en vue de les introduire auprès de la population locale.

En RDC, l’initiative étudie les avantages de la consommation de chenilles africaines, de criquets migrateurs et de mouches soldats noires. Il est à noter que quelque 23 espèces d’insectes, dont des termites et des grillons, sont déjà consommées dans la région du Sud-Kivu. Cependant, les habitants les consomment de manière opportuniste et les ramassent en fonction de la saison.

La Catholic Agency for Overseas Development, une organisation caritative basée au Royaume-Uni, pousse désormais les Congolais à se lancer dans l’élevage industriel des insectes afin de mettre un terme aux problèmes de famine dans la région.

Au Zimbabwe, une autre agence d’aide cherche des moyens d’utiliser les vers mopane dans les bouillies servies dans les écoles. Le Guardian note que ces chenilles vertes gluantes, qui se transforment en papillons empereurs, sont déjà couramment cueillies dans la végétation pour être consommées pendant la saison des pluies.

Le projet vise à développer un gruau à base d’insectes pour nourrir les enfants pauvres de la ville de Gwanda, dans le sud du pays, et de la capitale zimbabwéenne, Harare. Selon l’agence, ce plat combinera des vers de mopane cultivés localement avec des céréales et des fruits, offrant ainsi toutes les vitamines et minéraux essentiels tels que le phosphore, le potassium, le fer, le cuivre, le zinc, le manganèse, le sodium, ainsi que les vitamines B1 et B2.

Le Dr Alberto Fiore, professeur de chimie et de technologie alimentaires qui dirige le projet au Zimbabwe, a déclaré au Guardian que l’introduction du repas à base d’insectes n’était que la première étape du projet, qui mènera également des essais aléatoires pour voir si le plat aura un effet sur les performances scolaires des enfants et sera bénéfique pour leur santé.

Les deux projets, au Zimbabwe et en RDC, sont financés par UKRI (UK Research and Innovation), qui fait partie du ministère des affaires, de l’énergie et de la stratégie industrielle.

Un porte-parole de l’UKRI a déclaré au Guardian que l’organisation espère que le financement de tels projets “profitera aux citoyens du monde entier, quel que soit leur statut économique”, et a souligné les avantages environnementaux de la consommation d’un régime à base d’insectes.

Lire aussi : Nicole Kidman demande aux Américains de manger des insectes pour faire face à la pénurie alimentaire

Sources : RT, The Guardian – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *