“Fact Check” raté de la BBC sur le rapport de The Daily Sceptic au sujet de la glace de mer arctique


L’émission de radio More or Less de la BBC a récemment “vérifié les faits” dans le rapport du Daily Sceptic selon lequel la glace de mer dans l’Arctique avait atteint son niveau le plus élevé depuis 21 ans le 8 janvier de cette année. Hélas, la véracité de l’information ayant été confirmée, la BBC s’est livrée à une attaque de type “cherry pick“. Curieusement, l’émission n’a pas mentionné que l’article traitait principalement des tendances à long terme de la glace de mer arctique et se concentrait sur les preuves scientifiques qui montraient une lente reprise d’au moins dix ans. La “vérification des faits” n’a fait que confirmer le soupçon largement répandu selon lequel de nombreux programmes de la BBC sont désormais infectés par le besoin d’intégrer un récit de catastrophe climatique dans les messages diffusés.

Il est évidemment risible d’être accusé de “cherry picking” par une organisation qui catastrophise régulièrement les événements météorologiques. Il est également risible de tirer des leçons d’une entreprise publique qui peut publier un article récent d’un “correspondant scientifique” commençant par “Le changement climatique menace de mettre un terme à la grande pinte britannique”. Le pic de 21 ans atteint le 8 janvier a été clairement identifié comme faisant partie d’un certain nombre de tendances à court et à long terme, et dans le troisième paragraphe de l’article, il est noté que “nous devons veiller à ne pas suivre les alarmistes sur la voie politique qu’ils ont choisie, qui consiste à sélectionner les événements individuels et à mettre en garde contre l’effondrement du climat sur la base d’événements individuels”.

Il est évident que la BBC n’a pas fait beaucoup de travail d’investigation sur la question, bien que More or Less se targue de vérifier les statistiques et les données. Au lieu de cela, elle s’est appuyée sur l’habituel “avis des scientifiques”, en l’occurrence le professeur Julienne Stroeve. La “spécialiste des sciences de la terre” de l’UCL a tenté de brouiller les pistes sur la glace de mer arctique en suggérant que l’étendue de la glace est moins importante, mais le présentateur Tom Colls a dû admettre que “les données ne sont pas encore disponibles”.

Si vous choisissez un jour particulier, il se peut que vous parliez simplement du temps qu’il fait, déclare Colls. Il n’y a pas de corrélation entre l’étendue de la glace de mer en hiver et la quantité de glace qui fondra en été, a ajouté Mme Stroeve. Ce que l’on constate depuis 1979, poursuit Mme Stroeve, c’est que la tendance de la glace de mer arctique est à la baisse depuis quatre décennies. Le déclin général de la glace de mer arctique à long terme est très facile à voir, ajoute Colls.

Si l’on choisit la date de 1979, probablement le point culminant de la glace de mer arctique depuis près d’un siècle, et que l’on trace une ligne jusqu’à aujourd’hui, la tendance cyclique est indubitablement à la baisse. Personne ne conteste le fait qu’il y avait plus de glace en 1979 qu’aujourd’hui. Si vous ne recherchez qu’un simple message politique sur l’effondrement du climat pour promouvoir le fantasme du Net Zero, un examen plus approfondi des données ne sera pas le bienvenu. Mais un examen plus détaillé des statistiques donne une interprétation plus réaliste. Selon des travaux récents publiés par Allan Astrup Jensen, scientifique spécialiste de l’Arctique, la glace d’été a atteint un plateau de 1979 à 1997, a chuté pendant 10 ans, puis a repris une tendance minimale à la baisse à partir de 2007. M. Jensen observe que, de part et d’autre de la chute de 10 ans qui a suivi 1997, les pertes ont été minimes.

En fait, en utilisant une moyenne mobile sur quatre ans, la tendance a été légèrement à la hausse au cours des dernières années. Le graphique ci-dessous, compilé par l’écrivain scientifique Tony Heller, montre la stabilité récente de la glace de mer arctique d’été autour du minimum enregistré chaque année en septembre. Une légère reprise depuis 2012 environ est clairement visible.

Comme on peut le constater, More or Less n’est guère plus qu’une tentative narrative de faire durer le plus longtemps possible la peur de l’affiche de la glace de mer dans l’Arctique. Depuis la chute du début du siècle, les alarmistes prévoient des étés sans glace dans l’Arctique dans un avenir proche. Sir David Attenborough a déclaré aux téléspectateurs de la BBC en 2022 que l’Arctique pourrait être libre de glace d’ici 2035. Le professeur Stroeve affirme avoir informé l’ancien vice-président américain Al Gore, un homme qui n’a jamais oublié qu’il avait annoncé que la glace pourrait avoir disparu d’ici 2014. En fait, Tony Heller a noté ce qui s’est clairement passé. Ils enterrent les anciennes données qui remontent aux années 1950, “et font semblant de ne pas remarquer que la glace de mer augmente à nouveau”. Néanmoins, les activistes commencent à tirer des leçons sur les délais courts de leurs prévisions fantaisistes. Pour sa part, Mme Stroeve suggère des étés sans glace dans l’Arctique d’ici 50 ans.

Entre-temps, après l’année la plus chaude jamais enregistrée, la glace de mer hivernale maximale pour 2024 a été enregistrée le 14 mars à 15,01 millions de kilomètres carrés. Susan Crockford, spécialiste de l’ours polaire, a noté que les “rédacteurs de titres américains” du Centre national de données sur la neige et la glace ont déclaré que ce chiffre était inférieur à la moyenne pour la période 1981-2010. C’est en effet le cas, même si le total de cette année se situe à deux écarts types près, précise Susan Crockford. Mais pourquoi comparer une moyenne de 30 ans à 2010 alors que l’on dispose d’une autre décennie de données jusqu’en 2020 ? Les cyniques pourraient noter que si l’on supprime les totaux les plus élevés d’il y a 40 ans et qu’on les remplace par les chiffres récents les plus bas, on obtiendra – plus ou moins – un maximum supérieur à la moyenne en 2024.

Chris Morrison est le rédacteur en chef de l’environnement du Daily Sceptic.

Lire aussi : La glace de mer arctique atteint son niveau le plus élevé depuis 21 ans

Source : The Daily Sceptic – Traduit par Anguille sous roche


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