Les États-Unis ont récupéré des produits « biologiques » non humains sur les sites d’écrasement d’OVNI, selon un ancien responsable des services de renseignement

Trois vétérans de l’armée ont témoigné mercredi lors d’une audition très attendue du Congrès sur les OVNI, dont un ancien officier de renseignement de l’armée de l’air qui a affirmé que le gouvernement américain avait mis en œuvre un programme secret de rétro-ingénierie de plusieurs décennies sur des vaisseaux récupérés. Il a également déclaré que les États-Unis avaient récupéré des « produits biologiques » non humains sur des sites présumés d’écrasement.

Bien que le sujet des « petits hommes verts » ait été abordé, la plupart des discussions ont porté sur l’amélioration des procédures de signalement des phénomènes aériens non identifiés (PAN), terme utilisé par l’armée pour désigner les OVNI. Des appels ont également été lancés pour que les aviateurs qui signalent des PAN ne soient plus stigmatisés et pour que les programmes gouvernementaux chargés d’enquêter sur ces phénomènes soient contrôlés.

Le major à la retraite David Grusch, qui est passé du statut de membre du groupe de travail du Pentagone sur les phénomènes anormaux non identifiés à celui de lanceur d’alerte, a déclaré à la sous-commission de la sécurité nationale de la commission de surveillance de la Chambre des représentants qu’il s’était vu refuser l’accès à certains programmes gouvernementaux sur les OVNI, mais qu’il connaissait les « emplacements exacts » des OVNI en possession des États-Unis.

Vous pouvez visionner l’audition ici :

En réponse à l’intérêt du public et à la pression politique, les agences fédérales et militaires ont partagé une foule d’informations sur les rencontres inexpliquées d’aéronefs – mais de nombreuses observations se sont révélées d’origine pédestre, qu’il s’agisse de ballons météorologiques, de drones, de déchets aériens ou d’oiseaux.

Mercredi, la porte-parole du ministère de la défense, Susan Gough, a déclaré que les enquêtes du Pentagone n’avaient abouti à « aucune information vérifiable permettant d’étayer les affirmations selon lesquelles des programmes concernant la possession ou la rétro-ingénierie de matériaux extraterrestres ont existé dans le passé ou existent actuellement », comme le rapporte l’Associated Press.

Grusch a également affirmé que les États-Unis avaient récupéré des matières biologiques « non humaines » auprès des pilotes des vaisseaux, ajoutant : « C’est ce qu’ont estimé les personnes ayant une connaissance directe du programme [PAN] avec lesquelles je me suis entretenu, et qui participent encore au programme. »

S’il s’est abstenu de communiquer d’autres informations lors de l’audition publique, M. Grusch a proposé de divulguer des détails à huis clos.

M. Grusch a déclaré qu’il n’avait pas vu personnellement de véhicules ou de corps d’extraterrestres et que ses opinions étaient fondées sur les récits de plus de 40 témoins qu’il a interrogés pendant quatre ans dans le cadre de ses fonctions au sein de l’équipe spéciale des PAN.

« Mon témoignage est basé sur des informations qui m’ont été communiquées par des personnes ayant une longue expérience de la légitimité et du service à ce pays, dont beaucoup ont également partagé des preuves irréfutables sous la forme de photographies, de documents officiels et de témoignages oraux classifiés », a déclaré M. Grusch, ajoutant que ce trésor de preuves a été intentionnellement gardé secret pour le Congrès.

À plusieurs reprises au cours de l’audition, M. Grusch a éludé les questions des législateurs, affirmant qu’il ne pouvait s’exprimer que dans un SCIF – un centre d’information sensible et compartimenté. On lui a notamment demandé si le gouvernement avait eu des contacts avec des extraterrestres et si quelqu’un avait été assassiné pour dissimuler des informations sur la « technologie extraterrestre ». M. Grusch a déclaré qu’il ne pouvait pas faire de commentaires.

L’ancien officier de renseignement a également déclaré au panel que lui et plusieurs autres collègues ont été la cible d’un « terrorisme administratif » et qu’il a parfois craint pour sa vie depuis qu’il s’est manifesté.

« C’était très brutal et très malheureux. Certaines des tactiques qu’ils ont utilisées pour me blesser tant sur le plan professionnel que personnel », a-t-il déclaré, ajoutant qu’une enquête est actuellement en cours à ce sujet.

Les observations de PAN ne sont ni rares ni isolées

La sous-commission a également entendu les témoignages de Ryan Graves, ancien pilote de chasse de la marine, et de David Fravor, commandant à la retraite, sur leurs rencontres présumées avec des aéronefs d’origine inexpliquée.

Ryan Graves a raconté un incident avec un objet volant au large de la côte de Virginia Beach en 2014. Alors qu’il pilotait un F-18, il a découvert un aéronef ressemblant à un « cube gris foncé ou noir à l’intérieur d’une sphère transparente » qui, selon ses estimations, mesurait entre 5 et 15 pieds de diamètre et ne ressemblait à aucun autre aéronef qu’il ait jamais vu. Grave a affirmé que le PAN pouvait rester stationnaire malgré des vents de la force d’un ouragan.

Il a déclaré aux législateurs que son escadron avait soumis un rapport de sécurité à l’époque, mais qu’il n’avait reçu aucune reconnaissance officielle de l’incident. Selon l’ancien pilote, les rencontres avec des PAN dans cette région n’étaient « ni rares ni isolées ».

Depuis, Graves a fondé Americans for Safe Aerospace, un groupe qui soutient les aviateurs ayant signalé des PAN. Il a déclaré que les objets qui auraient été vus par des pilotes militaires et commerciaux « effectuent des manœuvres inexplicables compte tenu de notre compréhension actuelle de notre technologie et de nos capacités en tant que pays ».

Il a ajouté : « Si tout le monde pouvait voir les données des capteurs et des vidéos dont j’ai été témoin, notre conversation nationale changerait. »

Une « technologie incroyable » qui ne ressemble à rien de ce que nous possédons

Le commandant David Fravor, retraité de la marine, a présenté au groupe d’experts son propre récit d’une rencontre avec un PAN, filmée en 2004. (Le Pentagone a rendu la vidéo publique en 2020.)

David Fravor a raconté avoir été sidéré lorsque lui et trois autres militaires ont vu un objet volant blanc en forme de « Tic Tac » émerger au-dessus de la côte de San Diego, en Californie.

« Il n’y avait pas de rotors, pas de souffle de rotor, ni de surfaces de contrôle de vol visibles comme des ailes », a-t-il déclaré à propos du PAN.

Alors que lui et les autres pilotes tentaient de se rapprocher de l’engin mystérieux, « celui-ci a rapidement accéléré et a disparu juste devant notre avion », sans laisser de turbulences détectables.

« La technologie à laquelle nous avons été confrontés était bien supérieure à tout ce dont nous disposions », a déclaré M. Fravor. « Je ne suis pas un fanatique des ovnis. Mais ce que nous avons vu avec quatre paires d’yeux – nous n’avons rien d’approchant. C’était une technologie incroyable. »

Selon M. Fravor, il a fallu attendre plusieurs années avant que des fonctionnaires ne donnent suite aux événements extraordinaires de la journée, et même alors, a-t-il ajouté, « rien n’a été fait ».

Les halètements de la salle pleine à craquer

L’audience très attendue était ouverte au public ; les gens ont attendu pendant des heures pour obtenir une place à l’audience.

Un jeune homme de 22 ans, originaire de New York, qui a demandé à rester anonyme – « en raison de la stigmatisation qui persiste autour du sujet » – a déclaré à NPR qu’il avait prévu d’assister à l’audience « en sachant qu’il s’agissait d’un moment historique ».

Depuis une salle pleine à craquer où se trouvaient une centaine d’autres spectateurs captivés, il a regardé Grusch, Graves et Fravor – des hommes ayant fait une longue carrière dans l’armée – partager leurs expériences.

Hors contexte, a-t-il dit, leurs histoires « semblent fantastiques », mais compte tenu des références des trois témoins, il a déclaré qu’il y croyait.

Et il n’était pas le seul.

« Il y a eu un souffle et tout le monde a été un peu choqué lorsque M. Grusch a parlé de produits biologiques non humains. » La réaction a été la même lorsque M. Grusch a évoqué les représailles personnelles qu’il a subies, selon lui.

Pourquoi maintenant ?

Cette audition est la dernière initiative en date du Congrès pour inciter les agences de renseignement à plus de transparence sur les PAN, en faisant valoir qu’il s’agit d’une question de sécurité nationale.

« Les PAN, quels qu’ils soient, peuvent constituer une menace sérieuse pour nos avions militaires et civils, et cela doit être compris », a déclaré le représentant démocrate Robert Garcia de Californie. « Nous devrions encourager davantage de rapports, et non moins, sur les PAN. Plus nous comprendrons, plus nous serons en sécurité. »

Grusch, Graves et Fravor se sont fait l’écho de sentiments similaires, déclarant qu’ils aimeraient voir un système de signalement centralisé « sûr et transparent ». Ils ont ajouté qu’ils espéraient que le discours public serait le premier pas vers l’élimination de la stigmatisation qui entoure les signalements de PAN, afin d’encourager d’autres personnes à se manifester.

M. Graves, ancien pilote de la marine, estime que seulement 5 % des observations de PAN sont signalées au Bureau de résolution des anomalies dans tous les domaines et au Bureau du directeur du renseignement national.

« Je nous invite à mettre de côté la stigmatisation et à nous pencher sur la question de la sécurité et de la sûreté que ce sujet représente », a déclaré M. Graves. « Si les PAN sont des drones étrangers, il s’agit d’un problème urgent de sécurité nationale. S’il s’agit d’autre chose, c’est un problème pour la science. Dans les deux cas, les objets non identifiés constituent une préoccupation pour la sécurité des vols. Le peuple américain mérite de savoir ce qui se passe dans notre ciel. Cela aurait dû être fait depuis longtemps. »

Depuis sa création l’été dernier, le bureau de résolution des anomalies tous domaines confondus a reçu 366 rapports de PAN.

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Source : NPR – Traduit par Anguille sous roche