Le grand canular de la « désinformation »


L’écrivain Jacob Siegel s’est entretenu avec Freddie Sayers, de UnHerd, sur le nouveau complexe de censure américain.

Dans un essai de 13 000 mots pour Tablet, Siegel (photo) explique comment la « désinformation » est une invention qui s’est transformée en outil de gouvernance. Il a déclaré à Sayers :

La désinformation est un moyen par lequel le gouvernement, en coopération avec les entreprises technologiques privées et la société civile, les groupes d’ONG, les censeurs, utilise des moyens extra-légaux pour censurer le discours politique sur des questions telles que les vaccinations Covid, les confinements, les élections. Aux États-Unis, c’est la débandade. C’est un chèque en blanc pour censurer n’importe quoi. Ainsi, à un certain niveau, la désinformation est ostensiblement une censure visant à protéger la sécurité nationale. Dans un sens plus large, ce mécanisme de censure ne cherche pas à effacer de manière opportuniste certains éléments du dossier public qui ne sont pas flatteurs pour les élites politiques. Il s’agit en fait de bien plus que cela. C’est un moyen de gouvernance. C’est un système de pouvoir. C’est son propre système de pouvoir, en dehors des moyens formels et officiels – aux États-Unis, constitutionnels – par lesquels le gouvernement est censé fonctionner.

Comment cet « outil de gouvernance » est-il devenu si courant, demande Sayers ? Le gouvernement américain, souligne M. Siegel, s’emploie depuis longtemps à promouvoir sa propre désinformation, mais la « guerre contre la désinformation » a été lancée par Barack Obama. L’une des dernières choses que l’ancien président a faites pendant son mandat a été de signer la loi « Countering Foreign Disinformation Act », qui engageait pleinement les États-Unis dans une campagne de contre-désinformation qui, selon M. Siegel, « a toujours été dans l’esprit, et très rapidement dans la pratique, une guerre de l’information dirigée contre le peuple américain ».

Siegel poursuit :

Il y avait à l’origine cette dimension étrangère… Mais dès le début, « étranger » est une sorte de ruse qui met en place ce qui est en fait une structure beaucoup plus large, effectivement omnidirectionnelle, parce que l’internet est mondial, qui peut censurer n’importe où mais qui, en pratique, se concentre sur l’environnement politique intérieur des États-Unis et spécifiquement sur cette poussée populiste, qui est considérée comme une menace existentielle par les responsables du parti au pouvoir aux États-Unis, qui voient le populisme en termes véritablement apocalyptiques.

Siegel affirme qu’il ne faut pas minimiser les conséquences de cette censure pour la société américaine :

Le système du secret et la promotion par le gouvernement lui-même de conspirations, comme l’idée que Donald Trump était un agent de Vladimir Poutine ou un larbin russe, que les agences de renseignement américaines ont promue. Ce n’est pas simplement parce qu’elles sont erronées ou pernicieuses, ou qu’elles reflètent la corruption. Elles rendent les gens fous. Ils ont déréglé le système politique. Elles ruinent la capacité des gens à s’engager de manière saine et transparente dans leur propre politique.

Lire aussi : Le Forum économique mondial déclare que la « désinformation » est l’un des principaux « risques mondiaux »

Source : The Daily Sceptic – Traduit par Anguille sous roche

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