Facebook va permettre aux « vérificateurs de faits » de commenter les publications qui « peuvent être fausses de manière vérifiable »


Un nouveau programme pilote.

Juste au cas où quelque chose passerait entre les mailles du filet de la censure de Facebook, une nouvelle “fonctionnalité” est en train d’être introduite à titre expérimental.

Grâce à elle, Facebook permet à un petit groupe de “vérificateurs de faits” américains de laisser des commentaires sur des messages publics qui “ne sont pas forcément faux, mais que les gens peuvent trouver trompeurs”.

C’est ce que révèle le rapport sur l’application des normes communautaires du géant de la technologie et des médias sociaux pour le deuxième trimestre de cette année. L’une des activités de Facebook (Meta’s) couvertes dans le rapport concerne son vérificateur de faits tiers – alias, le programme de “canons de censure engagés”.

À la toute fin du rapport, Facebook mentionne brièvement le nouveau programme pilote extrêmement intéressant. Alors que les critiques y verront sans doute un moyen supplémentaire pour le géant d’orienter les utilisateurs dans une direction particulière, il est présenté comme tout le contraire : il s’agirait de “responsabiliser” les utilisateurs lorsqu’ils découvrent du contenu et décident “de ce qu’il faut lire, partager et croire”.

“Un petit groupe de nos partenaires américains de vérification des faits a la possibilité de faire des commentaires en anglais et en espagnol pour fournir plus d’informations sur les publications Facebook publiques qui, selon eux, pourraient bénéficier de plus de contexte”, peut-on lire dans le rapport.

Cela signifie-t-il ce qu’il semble vouloir dire, à savoir que Facebook utilise des vérificateurs de faits pour ressembler davantage à de véritables utilisateurs qui commentent et influencent de véritables utilisateurs, plutôt qu’à des agents d’exécution vilipendés qui apposent des étiquettes sur les publications, ce qui entraîne souvent un déréférencement et une censure pure et simple ?

Difficile à dire au vu du peu d’espace que le rapport de Facebook consacre au projet. Nous savons cependant qu’il est distinct du programme de “vérification des faits” qui entraîne des sanctions pour les utilisateurs.

Si un “fact-checker” du groupe sélectionné laisse un commentaire sur votre publication, il ne représentera pas une note de fact-check, n’entraînera pas directement de conséquences négatives et ne déclassera pas le contenu, promet Facebook.

Ailleurs dans le rapport, Facebook révèle qu’au deuxième trimestre de 2022, des avertissements “fact-checker” ont été placés sur plus de 200 millions de publications, y compris des re-partages.

Lire aussi : Les « fact-checkers » de Reuters « débunk » l’allégation selon laquelle un nombre élevé d’adolescents développent des problèmes cardiaques après le vaccin… Ce n’est « que » 1 sur 6

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *