À Strasbourg, tartiflette et champagne interdits sur le marché de Noël

La ville de Strasbourg a envoyé aux commerçants et forains une liste d’articles interdits ou autorisés à la vente lors de la prochaine édition du « Christkindelsmärik ».

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Une sélection qui peut paraître arbitraire, mais établie au nom du « respect des traditions », rétorque la mairie.

« Nous ne voulons pas d’un supermarché de Noël à ciel ouvert », se défend Guillaume Libsig, adjoint au maire de Strasbourg chargé des animations urbaines. C’est ainsi que la municipalité écologiste justifie la liste des produits désormais autorisés et interdits à la vente sur la prochaine édition du marché de Noël. Ce document, qui regroupe une cinquantaine d’articles a été adressé par email aux forains et commerçants qui travailleront sur le « Christkindeslmärik » à compter du 25 novembre.

Le fichier révélé par Les Dernières Nouvelles d’Alsace fait pour le moins réagir. « Les donuts interdits à la vente mais pas les loukoums », ironise par exemple Régis sur Twitter. « Notre doctrine, c’est l’authenticité des produits. Nous avons souhaité exclure tous les articles qui ne sont pas fabriqués en Alsace et qui ne respectent pas les valeurs de Noël », explique Guillaume Lisbig. C’est ainsi que la tartiflette, le pop-corn ou les parapluies se retrouvent à l’index !

« Il y a eu des débats pour chaque article »

La liste est issue des travaux de la « commission de sélection des produits » du marché de Noël, une entité composée d’élus, de représentants des exposants ou de l’association des commerçants de la ville, qui s’est réunie le 16 septembre. « Il y a eu des débats pour chaque article. Nous interdisons par exemple les boules à neige avec de l’eau que l’on secoue mais nous autorisons celles plus nobles produites en Alsace », poursuit l’adjoint. La bière chaude, les paninis et les hot dogs ne sont autorisés que sous cette condition.

Parmi les autres produits bannis cette année, le champagne. « En Alsace, en période des fêtes nous souhaitons mettre à l’honneur le crémant », tranche Guillaume Libsig. De quoi faire réagir jusqu’au maire de Reims, la capitale du champagne, Arnaud Robinet, sur Twitter ce mardi : « J’ai cru à une information du site parodique Le Gorafi. Quel mauvais signal envoyé. » La mairie de Strasbourg précise que les exposants qui ne respecteront pas ces interdictions lors de la prochaine édition du marché de Noël pourraient voir leur présence proscrite en 2023.

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Source : Le Parisien