Google Lite : DuckDuckGo signe un accord secret avec Bill Gates pour suivre les utilisateurs en ligne
DuckDuckGo a été pris en flagrant délit de collusion avec Bill Gates pour traquer les utilisateurs en ligne tout en se présentant de manière trompeuse comme un défenseur de la vie privée et de la liberté d’expression.
Selon un chercheur en sécurité, DuckDuckGo (DDG) met secrètement les trackers de Microsoft sur une liste blanche dans le cadre d’un accord avec le géant de la technologie.
DDG s’est fait un nom en tant que société de défense de la vie privée et de la liberté d’expression. Cependant, au début de l’année, son PDG Gabriel Weinberg a annoncé que le moteur de recherche allait commencer à éliminer tous les médias indépendants de la plateforme et les remplacer par des médias grand public “fiables”.
Cela a déstabilisé de nombreux utilisateurs qui avaient fait confiance à DDG pour se comporter de manière plus éthique que des entreprises comme Google.
Webpronews.com rapporte : Contrairement à Google, Bing ou Brave, DDG obtient ses résultats de recherche à partir d’autres moteurs, la majeure partie d’entre eux provenant de Bing. La société affirme depuis longtemps qu’elle élimine tout traceur des résultats de recherche qu’elle fournit, bien que le fait de cliquer sur une publicité de Microsoft dans les résultats de recherche constitue une exception à cette politique. DDG n’a jamais caché que le fait de cliquer sur ces publicités envoie l’adresse IP de l’utilisateur à Microsoft. Malheureusement, DDG n’a pas entièrement divulgué les termes de son accord, ni la quantité d’informations qu’il partage avec Microsoft.
Le chercheur en sécurité Zach Edwards a été le premier à faire cette découverte et à en parler sur Twitter :
Sometimes you find something so disturbing during an audit, you’ve gotta check/recheck because you assume that *something* must be broken in the test.
But I’m confident now.
The new @DuckDuckGo browsers for iOS/Android don’t block Microsoft data flows, for LinkedIn or Bing. pic.twitter.com/ol7Ydfo3BJ
— ℨ (@thezedwards) May 23, 2022
Ironiquement, DDG ne bloque même pas les traqueurs de données de Microsoft sur Workplace.com, un domaine appartenant à Facebook et sur lequel il se vante de bloquer les traqueurs de Facebook.
Inutile de dire que le PDG de DDG, Gabriel Weinberg, fait de son mieux pour éteindre l’incendie :
We’ve been working tirelessly behind the scenes to change these requirements, though our syndication agreement also has a confidentially provision that prevents disclosing details. Again, we expect to have an update soon that will include more third-party Microsoft protection.
— Gabriel Weinberg (@yegg) May 23, 2022
Bien sûr, M. Weinberg n’aurait peut-être pas eu à éteindre un si gros incendie si son entreprise avait révélé ce problème en premier, au lieu d’attendre qu’il soit découvert par un chercheur en sécurité.
Entre-temps, Shivan Kaul Sahib, ingénieur chargé de la protection de la vie privée chez Brave, a mis en évidence le conflit d’intérêts inhérent à une entreprise qui s’appuie sur les bonnes grâces d’une autre société qui gagne de l’argent grâce aux trackers publicitaires.
This is shocking. DuckDuckGo has a search deal with Microsoft which prevents them from blocking MS trackers. And they can’t talk about it!
This is why privacy products that are beholden to giant corporations can never deliver true privacy; the business model just doesn’t work. pic.twitter.com/bzxw8vaxsy— Shivan Kaul Sahib (@shivan_kaul) May 23, 2022
En parlant de Brave, la société est l’une des seules sur le marché à proposer une alternative réellement indépendante à Google et Bing. La société a acheté Tailcat, ce qui lui a permis de construire son propre moteur de recherche qui repose sur un index Web totalement indépendant. Brave n’est donc pas redevable à Microsoft, Google ou toute autre société.
Avec un navigateur axé sur la protection de la vie privée et un moteur de recherche véritablement indépendant, Brave s’impose rapidement comme une solution bien meilleure que DDG.
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